Cet évènement a été reporté à une date ultérieure, non précisée. Une journée gratuite consacrée au bilinguisme. Pour bon nombre d’éducateurs, de parents et d’experts du langage, cela ressemble fort à un rêve. Le Lycée français de New York (LFNY) et les Services culturels de l’Ambassade de France l’ont exaucé.
Le 3 novembre, le LFNY accueillera « Living with Two Languages », un colloque sur les avantages d’être bilingue, retransmis en streaming. La journée comptera trois tables rondes pour une exploration pluridisciplinaire du bilinguisme et du multilinguisme. La première, « Regards croisés sur le bilinguisme », s’intéressera aux initiatives bilingues voire multilingues qui se sont développées ces dernières années à New York et ailleurs. La deuxième, « Langue, émotions et cerveau bilingue », explorera les impacts de l’apprentissage de plusieurs langues sur le bulbe des enfants. La troisième et dernière discussion en fera saliver plus d’un. Intitulée « Manger bilingue », elle abordera les différences culturelles derrière les habitudes alimentaires des deux côtés de l’Atlantique. Pour clôturer le tout, une exposition sur l’immigration, réalisée par des élèves du programme Heritage dans le Bronx et de l’école Jean Macé à Mulhouse, aura lieu dans la « galerie » du Lycée.
« Nous voulions montrer tous les aspects du bilinguisme, indique Pascale Richard, directrice du Centre culturel du LFNY et co-présidente de l’événement. L’apprentissage d’une langue est mathématique, mais aussi émotionnelle ».
Plusieurs pointures du multilinguisme et du multiculturalisme prêteront leur regard à ce colloque pluridisciplinaire. Parmi elles, Ofelia García, papesse du bilinguisme aux Etats-Unis et professeur au CUNY Graduate Center ; Karen Le Billon, auteur de French Kids Eat Everything sur les (bonnes) habitudes alimentaires des Français en culotte courte ; et Ellen Bialystok, chercheuse au Département de psychologie de York University, spécialiste des effets du bilinguisme sur le développement cognitif des enfants et des jeunes adultes. Le chef Eric Ripert participera, lui, à la dernière table ronde.
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Faire un constat du bilinguisme – français, anglais, OUI, mais pourquoi toujours centraliser ce travail en Amérique? N’y a-t-il pas d’autres pays où le français est comme une langue maternelle associée à des langues à la prononciation si différente et à l’écriture se faisant de droite à gauche? L’approche est très différente et plus riche car demande une adaptation constante entre ces deux langues: dans la prononciation ( bien sûr ) mais surtout dans l’écriture. N’oublions pas les tournures idiomatiques qui traduisent une tournure d’esprit très différente mais si riche dans la variété de la traduction.
Ayant enseigné dans un pays d’expression arabe, j’ai très vite pris conscience de la difficulté pour les élèves de comprendre la finesse de la langue qu’ ils apprenaient. Cela donnait des traductions ” savoureuses ” telles que:
beb tabtab= la porte frappe
andi krelb beïdha= j’ai le coeur blanc etc
Essayez de traduire en bon français, pas du tout aisé quand on n’a pas saisi le côté imagé et poétique de l’arabe.De plus certains sons n’existent pas en arabe et ne peuvent se transcrire en français; c’est toute une gymnastique de la pensée qui s’impose alors.
Il serait très intéressant d’élargir les recherches et les constats en demandant aux pays francophones: Afrique, Dom Tom etc de participer à la rencontre; ce serait une véritable découverte pour les américains car l’étude se porterait essentiellement sur la nécessité de l’étude de la phonétique internationale mais aussi sur la correction phonétique qui découlerait sur une vaste recherche de la prononciation. Séances qui entraîneraient les conférenciers vers des ” terres riches et inconnues.