Animateur vedette des Grosses Têtes sur RTL, Laurent Ruquier recevait lundi 30 septembre dans son émission l’animateur Thierry Ardisson et le journaliste Franz-Olivier Giesbert.
Mais à une question portant sur les vertus du persil, Laurent Ruquier a fait référence à la célèbre pizzeria Roberta’s située à East Williamsburg. Citant un article publié dans Telerama expliquant qu’on trouve à Roberta’s “une tarte entière au persil, un gâteau vert pétard dont le persil est l’ingrédient principal”, l’animateur raconte sur un ton moqueur son expérience à Brooklyn. “C’est un hasard mais j’y suis allé cet été à Roberta’s. Ça fait plusieurs années que je vais à New York, et à chaque fois dans tous les magazines, on nous dit qu’il faut aller à Brooklyn, que c’est le truc à la mode. Chaque année j’y vais, je demande au taxi de me laisser dans Brooklyn, mais je ne trouve jamais rien. Mais RIEN, ce qui s’appelle RIEN”.
L’animateur, sentant qu’il commence à amuser ses chroniqueurs, enchaîne. “Je prends donc un Uber (de Manhattan), il me faut 45 minutes pour arriver à Brooklyn chez Roberta’s. Là il y a une sorte d’usine avec rien autour, et des hipsters de chez Apple -des bobos comme on dirait chez nous- qui sont là à bouffer leur pizza”.
Après son repas, Laurent Ruquier raconte qu’il en a profité pour visiter le quartier. Mais selon lui, “il n’y a rien aux alentours. Il faut à peu près marcher 1h30 pour retrouver un autre magasin, une boutique, un musée où je ne sais quoi d’intéressant”. Il en conclut que “c’est ça Brooklyn”, avant de demander son avis à Thierry Ardisson qui acquiesce: “j’y suis allé, je suis d’accord avec vous”, et celui de Franz Olivier-Giesbert, pour qui “ça a toujours été la zone Brooklyn. Ça renait un peu soit disant, mais il faut aller à Manhattan comme tout le monde, à Greenwich Village”.
Avec une description de Brooklyn si éloignée de la réalité, on peut se demander qui sont réellement les “bobos” dans l’histoire. Brooklyn, cher Laurent, c’est un “quartier” bien plus grand que Paris avec 2,5 millions d’habitants. C’est un carrefour du monde où l’on parle toutes les langues et où on peut goûter toutes les cuisines, comme la gastronomie polonaise à Greenpoint, la cuisine russe à Sheepshead Bay, ou les spécialités jamaïcaines à Flatbush. Brooklyn, c’est aussi 23 musées dont le célèbre Brooklyn Museum dédié à l’art, le Brooklyn Historical Society qui raconte 400 ans d’histoire du borough, ou encore le musée du métro new-yorkais, le New York Transit Museum.
Brooklyn c’est aussi le quartier de Bushwick et son street-art réputé dans le monde entier, c’est également Dumbo avec ses rues en pavé qui vous rappelleront Paris et ses galeries d’art à chaque coin de rue, et c’est évidemment Williamsburg avec ses dizaines de commerces artisanaux, de cafés et de restaurants qui donnent au quartier une atmosphère de village.
Monsieur Ruquier, la prochaine fois que vous venez à Brooklyn, allez vous balader à Prospect Park, un parc gigantesque aux allures de forêt vierge qui est le poumon vert de Brooklyn. Si vous aimez la plage, on vous conseille Coney Island et ses quatre kilomètres de sable face à l’océan.
Pour ce qui est de Roberta’s pour finir, tous les Brooklynites savent que ce restaurant est un attrape-touriste sur-coté. On vous emmènerait en revanche avec plaisir tester l’un des 30 bars et restaurants situés dans les 500 mètres aux alentours. Parmi eux, vous apprécieriez sans doute la cidrerie de Brooklyn Cider House, les charmants patios sous les arbres du restaurant Forrest Point, le célèbre diner Tina’s, et vous trouverez des bonnes pizzas chez Artichoke.
Cher Laurent, nous espérons que vous lirez cet article avant de planifier votre prochain voyage à New York, et serions ravis de rétablir quelques vérités auprès de vos auditeurs sur ce vrai Brooklyn qui mérite tant qu’on le visite.