Arrivée aux Etats-Unis il y a cinq ans, XL Airways s’est fait une place sur le marché transatlantique et dessert désormais New York, Miami, San Francisco et Las Vegas depuis Paris. Et opère un Marseille-New York. Si la compagnie (propriété à 100 % du fonds américano-suisse Beachside) a perdu de l’argent l’an dernier, notamment aux Antilles, les bonnes nouvelles sont venues d’Amérique. Et vont continuer: Laurent Magnin annonce pour l’an prochain une ou deux autres villes de province. Interview.
French Morning: Comment marchent les choses pour XL Airways aux Etats-Unis?
Laurent Magnin: Bien! C’est notre premier marché, tant en taux de remplissage qu’en rendement. Le marché transatlantique est certes “sous contrôle”, dominé par les grandes compagnies, mais une petite comme la nôtre peut “passer sous le radar” et nous profitons d’être tournés avant tout vers les touristes. Cette année nous avons une stagnation de la demande en France, mais ça a été plus que compensé par la progression de nos ventes aux Etats-Unis: désormais 35% de nos vols transatlantiques sont achetés depuis le territoire américain, principalement par des Français expatriés mais aussi de plus en plus par des Américains.
FM: Vous communiquez principalement sur vos prix. Votre priorité est d’être moins cher qu’Air France?
Laurent Magnin: Notre objectif est d’offrir un vol direct au même prix que les vols avec escale, ce qui nous place logiquement très en-dessous des autres compagnies en vol direct. La conséquence, c’est qu’en arrivant sur les vols transatlantiques (il y a 5 ans, NDLR), nous avons finalement redonné à une entreprise française des parts de marché qui partaient avant à des compagnies étrangères.
Ce qui nous permet d’être moins cher, c’est avant tout d’avoir fait le choix de la saisonnalité. Sur cette destination, de mai à septembre, la demande est très forte et les avions de toutes les compagnies sont pleins. Mais l’hiver, c’est beaucoup plus difficile: les compagnies traditionnelles perdent de l’argent qu’ils récupèrent l’été. Nous, l’hiver nous mettons nos avions sur des destinations plus rentables, ce qui nous permet d’offrir ces tarifs les moins chers l’été!
FM: L’an dernier vous avez volé entre Paris et New York jusqu’à Noël, vous ne le ferez donc pas cette année?
Laurent Magnin: Non cette année nous arrêtons sur cette destination le 6 septembre, en revanche nous allons reprendre pour les vacances de Noël. Et surtout nous allons continuer notre expansion aux Etats-Unis. Après New York, Miami, San Francisco et Las Vegas, nous envisageons d’ajouter Los Angeles.
FM: Côté français, l’ouverture de la liaison Marseille-New York a eu des résultats mitigés l’an dernier. Cela signifie qu’il n’y a que Paris qui marche?
Laurent Magnin: Au contraire! Nous avons ouvert l’an dernier. Il faut toujours deux à trois ans pour qu’une nouvelle destination marche. Nous avions bien marché en juillet et août, c’est pour cette raison que nous n’avons conservé que ces deux mois cette année, mais nous allons repasser à juillet-septembre en 2015. Et surtout, nous croyons tellement aux destinations de province que nous avons l’intention d’en ouvrir deux nouvelles dès l’année prochaine. Nous avons lancé un appel à candidature auprès de Bordeaux, Toulouse, Lyon et Nantes et, après étude de marché, nous ferons le choix en septembre pour une ouverture l’an prochain.