Parme Marin vient de vivre un moment unique. Trois des ses œuvres ont été projetées en très grand format, pendant une journée entière, sur les célèbres billboards de Times Square, un des lieux les plus photographiés au monde. Ce mardi 17 octobre, son nom, écrit en énorme, faisait de l’ombre aux dernières comédies musicales de Broadway. De quoi rendre très fière l’artiste française, installée depuis plus de 10 ans à New York.
« J’ai encore du mal à y croire ! Times Square, un lieu emblématique de New York, mondialement connu, le quartier des théâtres et du divertissement, la magie américaine, s’étonne encore Parme Marin. Il paraît que c’est l’une des zones piétonnes les plus fréquentées au monde, environ 330.000 personnes par jour. Alors c’est une opportunité unique, une vraie chance, d’y exposer mon travail. »
L’artiste de 38 ans a été sélectionnée parmi les finalistes de la 6e édition du concours d’art contemporain MVVO AD art Show. Cet événement, lancé en 2018 chez Sotheby’s, présente aux amateurs d’art, conservateurs et collectionneurs, des artistes du domaine du marketing et de la communication. Parme Marin a remporté le célèbre concours créatif Clio Award 2023, lors de la cérémonie qui se tenait à la Powerhouse Arts à Brooklyn. Les Clio Awards récompensent l’innovation et l’excellence créative dans les domaines de la publicité, du design, de la communication. Seuls les trois premiers finalistes (parmi les dix qui avaient dû présenter leur travail dans les prestigieux bureaux de Christie’s) ont eu l’honneur de voir leurs œuvres projetées sur les billboards de Times Square.
La sculpture avec laquelle elle a remporté le prix, Motherhood, faite de cuir, de verre soufflé et de bois, parle de fragilité, de soin et d’équilibre. Parme Marin qualifie son approche de profondément personnelle et thérapeutique pour l’aider « à me remettre en question et à évoluer en tant qu’être humain ».
Elle n’en est pas à son coup d’essai, elle a déjà remporté plusieurs prix pendant sa carrière et participé à de nombreuses expositions, dont le récent Spring Break Show en septembre dernier à New York.
Tout à commencé en 2013 à Marrakech où la créatrice parisienne vivait à cette époque. Passionnée par le cuir, le bois, les matières brutes, elle lance une ligne de bijoux et d’accessoires qui lui a très vite valu de nombreuses parutions dans de prestigieux magazines. En 2015, elle débute une collaboration avec Hermès, « petit h », en donnant naissance à des objets uniques en utilisant des matériaux de la marque.
« Le monde de la mode m’a beaucoup attiré étant plus jeune, c’était mon moyen d’expression, se souvient-elle. Puis je suis devenue mère et mes priorités ont changé, je ne trouvais plus ce métier assez créatif. J’avais envie que mon travail me fasse réfléchir. » Parme Marin dit avoir trouvé à travers l’art une manière de s’interroger et « d’analyser nos comportements liés à l’enfance et à l’éducation mais aussi la place de la femme, de la mère, au cœur de de la famille. J’utilise mon art comme une introspection, une thérapie visuelle ».
Ces dernières années, l’artiste a adapté sa pratique aux beaux-arts, en étudiant le dessin de figures et la gravure à The Art Student League of NY. L’étude des formes du corps humain, le dessin des gestes et la pratique de matériaux et composants techniques lui ont permis de former un langage visuel distinctif.
On aime les lignes, les formes géométriques, les couleurs tranchées dans son travail. Mais aussi le mix des matériaux, le crin de cheval, le cuir, la corne qu’elle affectionne à utiliser… sans oublier la symbolique très forte de ses œuvres. Et l’expérience prend une dimension supérieure lorsqu’on l’entend parler de son travail. Alors on vous conseille de vous rendre dans son atelier situé Lower East Side pour une visite privée. Pour prendre rendez-vous, contactez là ici.
Parme Marin, son site et son instagram.