Quand une critique du Dallas Observer ose s’attaquer au travail d’un artiste français, celui-ci réplique aussitôt, sans faire dans la dentelle.
Loris Gréaud, le plasticien de génie tout droit venu de l’Hexagone, expose son travail à Dallas. Un travail abstrait, trop abstrait pour la critique du journal local Dallas Observer Lauren Smart qui n’a pas été franchement “impressionnée” par la visite. Dans son article, elle décrit “une tentative si désespérée de dire quelque chose que rien n’est dit” . Entre les “moutons mutants” et la vidéo “d’un homme et d’une femme en train de faire l’amour” , la journaliste a peiné à trouver ses marques face à ce travail d'”art vraiment ennuyant” .
Loris Gréaud s’est empressé de répondre à la critique par un savoureux message privé sur Facebook, reproduit dans le Dallas Observer. Jugeant sa critique la “plus mal informée, frustrée, inculte et mal écrite” qu’il ait lue, il conseille à la journaliste de “faire des études” et, plus étonnant encore, de se trouver “un petit ami avec au moins 400mg d’Anadrol par jour” (l’Anadrol étant un stéroïde). La suite de la conversation ne manque pas non plus de sel.
Qu’à cela ne tienne, la journaliste réplique à son tour dans un second article intitulé “Est-ce qu’une journaliste à besoin de coucher pour comprendre l’art? Loris Gréaud pense que “oui” ” . Elle lui conseille ni plus ni moins que de “monter sur son cheval mutant” et de “sortir de ce conte de fée bidon” . “Quand vous êtes une femme et que vous avez une opinion sur le travail de cet artiste français omnipotent (…) et qu’il n’est pas d’accord avec vous, vous avez naturellement besoin de coucher avec quelqu’un” , raille-t-elle.
Quant au musée, le Dallas Contemporary, il a sobrement souligné “les efforts des critiques d’art et des membres de la communauté qui ont choisi de participer au dialogue critique autour du programme de l’exposition” , évitant soigneusement de prendre part à la polémique. Quand aux “échanges privés” plus si privés entre l’artiste et Lauren Smart, ils ne seraient “pas représentatifs” de l’avis de l’institution.
Possible avantage à cette dispute par médias interposés : elle aura fait parler de l’exposition, The Unplayed Notes Museum. Loris Gréaud ne s’est d’ailleurs pas gêné pour remercier la critique de cette publicité gratuite, mais pas moins “mauvaise” selon le Los Angeles Times.