Lara Fabian a beaucoup de chose à fêter ces temps-ci: ses 50 ans en janvier prochain et trente années de carrière, remplies de tubes internationaux et de 20 millions d’albums vendus dans le monde…
Pour marquer le coup avec ses fans, la chanteuse a décidé de partir en tournée internationale: le “50” World Tour l’emmènera en septembre à New York (le 16), Chicago (le 19), San Jose (le 20) et Los Angeles (le 23). “C’est une retrospective qui sera divisée en plusieurs actes“, se contente de dire l’artiste, qui veut conserver l’effet de surprise.
Cela faisait depuis sa précédente tournée, l’an dernier, que Lara Fabian n’était pas venue se produire aux Etats-Unis, pays où elle s’est fait connaitre grâce à son tube “I will love again” qui figurait sur son album éponyme en 1999. À l’époque, elle était venue promouvoir son treizième album. Sorti en 2017, “Camouflage” était son premier opus entièrement en anglais en plus d’une décennie.
Deux ans plus tard, la star belgo-canadienne est donc de retour sur le sol américain, quelques mois après la sortie d’un quatorzième album studio, en français celui-ci: “Papillon”. Elle l’a composé en onze petits jours seulement à Montréal avec le producteur de pop suédoise Moh Denebi et l’auteure-compositrice américaine Sharon Vaughn. “Ça a été un petit miracle, glisse-t-elle. Ça s’appelle l’inspiration. C’est quelque chose qui nous traverse, qui nous dépasse complètement. J’avais sept jours de vacances. C’était pendant une pause d’hiver alors que j’étais en tournée. On s’est assis et on s’est dit: voyons ce qui sort“, raconte-t-elle.
Il en est sorti un album d’onze chansons, dont un surprenant “Je ne t’aime plus”, qui fait écho à son célèbre “Je t’aime” de 1996. Jamais n’avait-elle conclu une histoire d’amour dans ses chansons. “Je voulais lui trouver un terme. Il y a des amours qui ne nous quittent jamais et, un jour, on trouve la lucidité de regarder ces histoires. Cela peut prendre vingt ans, mais on a la force de tourner la page“.
En trente ans, Lara Fabian, qui chante en neuf langues (dont le turc, le russe et l’hébreu), peut se targuer d’avoir construit une carrière traversant les frontières, les langues et les nationalités. “Quand la musique est capable de cristalliser une unité, c’est merveilleux. C’est comme si nous avions réussi quelque chose malgré nous“, dit-elle.
Quel conseil donnerait-elle à la Lara Fabian d’il y a trente ans, celle qui partait s’installer au Québec et s’apprêtait à sortir son premier album ? “De se faire un peu plus confiance, de calmer son insécurité et gagner en sagesse, raconte-t-elle. J’aborde mes 50 ans avec beaucoup de sérénité. Le temps est une triste invention humaine. Ce n’est qu’un chiffre. Je préfère le voir comme un allié“.