“On ne va pas sonner aux portes ou distribuer des tracts. On a autre chose à faire“. “On“, pour Louise Dodet, c’est l’antenne new-yorkaise du Mouvement du 1er Juillet (“M1717” ou “M17”), dont elle fait partie des fondateurs.
Lancé en France par l’ancien candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon, le mouvement est en train de se structurer dans le monde entier. À New York, un premier meeting public aura lieu le vendredi 27 octobre. “L’idée, c’est de se dire bonjour“, résume Louise Dodet.
Cette Française et les deux autres co-fondateurs, Cédric Boismain et Jean-Pierre Roussarie, se sont rencontrés au sein du groupe new-yorkais du Parti Socialiste pendant la campagne présidentielle. “J’étais sympathisante communiste, proche de l’UNEF à la fac, reconnaît-elle. Quand Hamon est sorti des primaires, je me suis dit qu’il y avait quelque chose dans ce qu’il disait et la manière dont il le disait. Il avait la parité en lui. Des aspects du programme, sur le travail, l’écologie, m’ont plu aussi“, raconte cette ancienne chargée de diffusion dans le milieu culturel.
Benoît Hamon n’a recueilli que 6,36% des voix au soir du premier tour de la présidentielle, mais le trio décide de se mobiliser quand l’ancien ministre créé son mouvement, destiné à refonder la gauche française. “Hors campagne, le temps est plus long. On est dans la réflexion longue, la mise en place d’idées. On a le temps de farfouiller dans le revenu universel et d’autres sujets“, poursuit-elle.
Au-delà de la rencontre inaugurale du 27 octobre, le groupe entend mettre en place des “soirées thématiques” en présence de “sociologues, de philosophes, de Français issus du milieu universitaire“, ainsi que des “petites rencontres” entre sympathisants.
Il veut aussi relayer des initiatives américaines pertinentes dans le débat français et “travailler à faire des ponts avec les forces de gauche” dans le pays, en particulier DSA (Democratic Socialists of America). Cette organisation socialiste proche de Bernie Sanders fait l’objet d’un fort regain d’intérêt depuis la présidentielle de 2016. “Il y a plein de bulles progressistes ici. Les Etats-Unis, ce n’est pas uniquement le pays de Trump“.