Sorti en France en septembre 2009, L’affaire Farewell rassemble devant la caméra de Christian Carion un casting international composé notamment d’Emir Kusturica, réalisateur serbe aux deux palmes d’or, Guillaume Canet et Willem Dafoe (Spiderman, Antichrist). Après Joyeux Noël, Christian Carion met une nouvelle fois en scène une histoire vraie que l’Histoire à oublié avec cette affaire d’espionnage, lorsqu’un colonel du KGB contacte un jeune ingénieur en poste à Moscou afin de communiquer des informations aux services secret français capables de faire tomber le régime soviétique. C’est d’ailleurs parce que cette affaire fut si peu médiatisée que l’acteur américain Willem Dafoe, deux fois nommés aux Oscars, a accepté de faire le film nous confie Christian Carion. “Il voudrait que les américains voient ce film, en particulier les scènes de reconstitution entre Reagan et Mitterand, une partie de la guerre froide qu’ils ignorent complètement.”
Si L’Affaire Farewell est présenté comme un film d’espionnage, on est tout de même loin du James Bond: “Dans ce film je voulais présenter les personnages, leur vie privée, car cela explique souvent leur décisions” nous raconte le réalisateur lors de son passage à New York pour le French Cinema Festival, en mars. La référence à L’homme qui tua Liberty Valance annonce aussi la couleur, film d’espionnage certes, mais surtout film de points de vue: “Le dosage des points de vue est important, il s’agit d’une reconstitution historique et je voulais faire un film honnête, ne pas manipuler les spectateurs.” Afin de retrouver l’URSS d’avant la chute du mur, l’équipe du film s’est installée en Ukraine. “Nous avions travaillé principalement avec des russes. Ils nous montraient leurs photos de vacances, et on a vite compris l’atmosphère de l’époque. Tout était gris, leurs souvenirs de Moscou étaient sans couleur.”
Côté acteurs, Emir Kusturica est parfait en colonel russe, une langue qu’il ne parle pas, mais on retiendra surtout la performance de Guillaume Canet, qui parvient comme peu à jouer ordinairement des situations exceptionnelles. “Le fait qu’ils soient réalisateurs tous les deux était plutôt positif, car ils comprenaient mon travail et n’ont jamais discuté ma mise en scène” commente Carion, “en revanche, leur méthode de travail est assez différente et cela était déstabilisant pour Guillaume au début du tournage. C’est un acteur angoissé et il a besoin de faire des répétitions, contrairement à Emir qui n’en voyait pas l’intérêt. Mais tout cela à finis par bien fonctionner.”
Autre plus du film, la bande son, sur fond de Queen, comme pour nous rappeler qu’en plus de ces espions et hommes politiques, le rock aussi participait à la chute du mur.
L’Affaire Farewell sort à New York et Los Angeles le 23 juillet avant une sortie progressive dans tous les Etats-Unis.
A New York:
Lincoln Plaza 1886 Broadway;
Sunshine Cinema, 43 Houston Street.
A Los Angeles:
The Landmark Theater; 10850 West Pico; Los Angeles, CA. Tel: (310) 470-0492
The Playhouse; 673 East Colorado Boulevard; Pasadena, CA 91101. Tel: (626) 356-7529
Encino Town Center; 17200 Ventura Blvd #121; Encino, CA 91316. Tel: (818) 981-9811
Regal Westpark – Irvine; 3735 Alton Parkway; Irvine, CA 92626. Tel: (949) 622-8609
0 Responses
You are such an interesting writer.