« Sergent Garcia, c’est d’abord un voyage », résume Bruno Garcia, chanteur et fondateur du groupe.
Inventeur de la « salsamuffin », Sergent Garcia a façonné sa musique au fil de ses voyages, s’imprégnant d’un nouveau style à chaque escale.
Bruno Garcia joue ses premiers accords de guitare avec le mythique groupe de punk français Ludwig von 88, mais le Parisien d’origine basque-espagnol par son père est aussi curieux d’autres horizons musicaux et va vite s’imprégner du brassage culturel de la capitale. Après son expérience dans le rock alternatif, il décide de monter un sound system : « Je chantais en espagnol et mixais en mélangeant des sons urbains comme le reggae et le hip hop avec des rythmes latins. C’est ainsi que tout a commencé ».
Après un voyage initiatique à Cuba, Bruno Garcia démarre officiellement l’aventure de Sergent Garcia avec un premier single «salsamuffin» en 1997, qui connaît un succès immédiat.
De la cumbia colombienne, en passant par les rythmes afro-cubains et les sound systems de Kingston, jusqu’au R&B et au hip-hop des Etats-Unis, les ingrédients musicaux sont multiples. Mais pour lui, « l’axe central de ma musique, ce sont les rythmes afro-américains, qu’il viennent de la Caraïbe ou des Etats-Unis ».
Entamant sa sixième tournée aux Etats-Unis, le pays n’a plus de secrets pour lui et il affectionne particulièrement certaines villes : « On a beaucoup joué en Californie et à San Francisco, où nous avons vécu des moments magiques. Je garde aussi un bon souvenir de notre concert à Miami il y a deux ans. Dans cette ville, on ne sait jamais vraiment si on se trouve aux Etats-Unis, à Porto Rico ou à Cuba ».
« En général, les Américains sont chaleureux et très fêtards, quand un concert leur plait ils se donnent à fond».
Si les voyages de Bruno Garcia ont influencé sa musique, ils sont aussi pour lui le moyen d’offrir une autre vision du monde. Après plus de 15 ans de carrière, son engagement politique est resté le même : « Les puissances occidentales dirigent aujourd’hui le monde d’une manière violente et agressive, basée sur la confrontation. On le voit par exemple avec la fermeture des frontières en Europe ou aux Etats-Unis. C’est ce que j’essaye de combattre avec mes chansons pour montrer une autre façon de voir le monde, avec plus d’entraide et d’échanges».