Les mots français, couchés sur du papier jauni ou énoncés doucement par une voix familière, vous manquent ? Albertine, la librairie française sur 5th Avenue, a pensé à vous. Ces deux prochaines semaines vont être très riches d’un point de vue littéraire pour ce lieu incontournable des amoureux des lettres.
De nombreux écrivains, de différentes nationalités mais surtout français, vont échanger tout au long de ces prochains jours sous les dorures de l’hôtel particulier Payne Whitney House de l’Upper East Side. Les événements sont gratuits mais nécessitent de réserver sa place sur le site internet de l’institution. Ce soir lundi 16 octobre (6pm), la romancière Marie NDiaye (Prix Goncourt en 2009 avec Trois femmes puissantes) évoquera son dernier livre, La vengeance m’appartient (Vengeance is Mine, traduit par Jordan Stump, Knopf), en compagnie de la journaliste et critique du New Yorker Judith Thurman.
Mercredi 18 octobre (6pm), Albertine accueillera une discussion autour de l’héritage de la philosophe Monique Wittig, à l’occasion des 20 ans de sa mort. L’échangera réunira à la même table Adèle Haenel, Sande Zeig, Annabel L. Kim and Noémie Solomon.
Jeudi 19 octobre (6pm), ce sera au tour de Constance Rivière d’échanger à propos de La Vie des Ombres (Stock), avec l’auteur Patrick Weil. Constance Rivière est une ancienne résidente de la Villa Albertine où elle était partie sur les traces de Frederick Wiseman, le cinéaste, documentariste et metteur en scène américain. C’est précisément ce sujet qu’elle traite dans son livre, dans un récit qui ne se veut ni biographie ni documentaire, mais plutôt un essai sur une trajectoire singulière et à la dérive.
Samedi 21 octobre (à 3pm), les écrivaines Jennifer Tamas et Alice Zeniter échangeront autour du thème : « Quelle place pour les écrivaines au sein du canon littéraire français ». Cette discussion prendra corps sur les livres respectifs des deux autrices : Au nom des femmes (Seuil) et Toute une moitié du monde (Flammarion).
Mohamed Mbougar Sarr, l’écrivain sénégalais qui écrit en français et vainqueur du prix Goncourt en 2021 avec La plus secrète mémoire des hommes, sera quant à lui présent mercredi 25 octobre (6.30pm). Il discutera avec Julian Lucas, un écrivain et critique de Brooklyn, de son œuvre phare (The Most Secret Memory of Men, traduit par Lara Vergnaud, Other Press).
Monique Proulx mettra enfin à l’honneur la francophonie, samedi 28 octobre (3pm) : l’écrivaine et scénariste québécoise, qui a remporté le Prix des cinq continents pour la Francophonie l’an dernier, viendra évoquer son roman Enlève la nuit.