Comme beaucoup d’auteurs, Victor Dixen a toujours eu un gros appétit pour la lecture depuis sa tendre enfance. Ce qui le différencie de la majorité, c’est la manière dont il a commencé à rédiger ses romans, alors expatrié aux États-Unis pour la première fois. « À l’adolescence, j’ai commencé à avoir des problèmes d’insomnie et de somnambulisme », se souvient l’écrivain français de 44 ans.
Finalement, Victor Dixen a un « déclic » et commence à écrire son premier roman la nuit. L’histoire portera sur un jeune adolescent de New York qui n’arrive pas à dormir et part dans une clinique magique dans un ranch à Redrock, près de Denver. La série littéraire « Le Cas Jack Spark » est née. On est alors en 2000 et Victor Dixen travaille dans le service marketing d’une start-up basée dans le Colorado, dans la ville de Denver, son premier contact avec le pays de l’Oncle Sam. En France, les journalistes littéraires comparent l’histoire de Jack Spark à Harry Potter. S’en suivent trois autres tomes sur les aventures de Jack Spark et son combat pour un monde magique plus juste.
En 2016, l’auteur a l’occasion de retourner aux États-Unis pour s’installer à New York. Il décrit la Grosse Pomme comme sa « ville de cœur » avec une « diversité et métissage que je n’ai pas trouvé ailleurs », un réel « carrefour du monde ». « Le métier d’écrivain est solitaire et New York permet de se connecter à n’importe quel moment », de jour comme de nuit, témoigne-t-il. Malgré son amour pour la ville qui -comme lui- ne dort jamais, il suit sa famille à Washington DC et pose ses valises dans le quartier de Logan Circle en 2020.
« C’est vrai que Washington à la réputation d’être une ‘transition city’, mais quand on creuse, on trouve le Washington authentique, avec une profondeur historique ». Il apprécie la capitale américaine, une ville très européenne selon lui, qui permet de longues promenades au gré des musées, avec surtout « une dimension historique très inspirante ». Son endroit préféré ? Il est à Georgetown, dans un vieux manoir fédéral des années 1800. « J’adore Dumbarton House et son vieux cimetière », ce qui ne surprendra pas ses fans.
Avec la traduction de ses œuvres – publiées en France chez Laffont et Gallimard – en anglais, Victor Dixen voit ses livres attirer de nombreux passionnés de la science-fiction aux États-Unis, tous âges confondus. « Le genre de la science-fiction n’attire pas seulement les ados mais les adultes également », rappelle-t-il. Sa dernière série, « Vampyria », qui plonge les lecteurs dans un monde où le Roi-Soleil est devenu un vampire, est publiée par la maison d’édition américaine Amazon Crossing. Le premier tome (sur quatre écrits et douze prévus) The Court of Shadows est sorti le mois dernier sur les étagères des librairies de Washington et d’ailleurs.
« J’ai vu se développer une vraie communauté en ligne autour de Vampyria », explique-t-il, fier de voir que le public américain répond également à l’appel. Le monde imaginaire de Victor Dixen serait bientôt sur nos petits écrans, confie l’écrivain. Il a quelques projets adaptations télévisées de sa série littéraire « Phobos » en vue avec notamment le scénariste britannique de Doctor Who, Phil Ford.
Les curieux et les passionnés de science-fiction pourront rencontrer l’auteur à Washington, à la librairie francophone Bonjour Books DC le samedi 28 octobre prochain, de 3pm à 5pm. Plus d’info et inscription ici.