C’est un fait, chacun consulte ses emails avant de se coucher. Forts de ce constat, Marc-Henri Magdelenat, Arthur Ceria, Romain Dessal et Michael Quinn, ont lancé Time To Sign Off il y a quatre mois. Le principe : une newsletter, « The last email of the day », envoyée tous les jours entre 20h et 21h, heure de New York, aux new-yorkais urbains, pressés, qui n’ont pas le temps de lire les journaux. « On leur donne des informations sur ce qu’ils ont raté aujourd’hui (What you missed today), ce qu’ils ne doivent pas rater demain (What you can’t miss tomorrow) et sur ce qu’il y a à faire ce soir à New York (In case you can’t sleep). Sans oublier les chiffres clés ou « fact bombs », ainsi que les liens vers les articles du New York Times ou Bloomberg.
La valeur ajoutée, à l’heure de la suprématie du web et des réseaux sociaux à profusion : « La sélection de l’information, affirme Marc-Henri Magdelenat, qui avec Arthur Ceria gère la partie opérationnelle quotidienne de Sign Off. Le rôle éditorial a de plus en plus d’importance sur le web. On donne à nos lecteurs un moyen mnémotechnique pour se souvenir des informations clés de la journée. » Et ça marche. Sur le point de vous rendre à un dîner, sachez désormais que le débat « Brooklyn plus cool que NYC » ne déchaîne plus autant les passions. Les quelques 2000 abonnés apprendront également qu’on parle plus de 800 langages à New York. Time To Sign Off vous donne les bons plans du lendemain, du type concert de jazz gratuit au Ella Lounge. Et vous apprenez dans la foulée qu’il y a 33 003 musiciens de jazz à New York. Bon à savoir pour relancer une discussion lors d’un dîner d’affaires, ou pour épater vos amis.
Le nouveau business fourmille de projets. Sont prévus un lancement à San Francisco, Miami, Los Angeles, Chicago et même Paris. « On souhaite élargir le concept à d’autres sujets, comme la mode ou la nourriture », explique Marc-Henri Magdelenat. L’entrepreneur, ancien de l’agroalimentaire en Europe, a fondé la SSII Screentonic en 2001, à l’époque leader de la publicité sur mobile. Il revend sa société à Microsoft en 2007, et devient directeur de Microsoft Advertising Media, jusqu’en octobre dernier.
L’objectif derrière tout cela, c’est bien sûr de gagner de la publicité. « On a signé notre premier client publicitaire, une grande banque, début janvier », signale Arthur Ceria, co-fondateur de Time to Sign Off, et co-président, avec le publicitaire Michael Quinn, de Creative Feed, une agence de création digitale. Romain Dessal, l’un des quatre partenaires financiers de Sign Off, ancien directeur commercial de Havas Media, est aujourd’hui basé à Paris, où il a créé son entreprise Best of Artisans.
Deux éditeurs traquent chaque jour les informations les plus pertinentes. Les fondateurs ont demandé à un journaliste du New York Times, ancien directeur éditorial d’AOL, d’écrire la newsletter du vendredi. Time To Sign Off s’est récemment enrichi de deux nouvelles rubriques. Avec “Who’s next in NYC”, “on identifie les jeunes talents, âgés de 20 à 30 ans”, explique Marc-Henri Magdelenat. La rubrique “The 9 to know” met en avant neuf choses à connaître à New York, comme les neuf blogs les plus influents.
Le succès de Sign Off dépasse aujourd’hui New York, avec 13 000 fans Facebook et un lancement à Los Angeles et Chicago, prévu le 11 mars. Les fondateurs démarchent actuellement des journalistes français dans le cadre d’une prochaine newsletter parisienne.
Inscrivez-vous à la newsletter Time to Sign Off ici.
Retrouvez la page Facebook de Time to Sign Off ici.