Dans le folklore japonais, le renard (kitsune en Japonais) est un animal si rusé qu’il peut prendre la forme d’une femme ou d’un homme. “Kitsuné”, la marque franco-japonaise, est à l’image de cet animal polymorphe, dans lequel les contractions s’unissent, et se complètent.
Mi-boutique de vêtements mi-label de musique, la Maison Kitsuné s’est installée, il y a trois mois, au rez-de-chaussée du nouveau Nomad Hotel, sur Broadway. C’est la première présence de la marque en terre américaine. « L’Amérique est le pays d’Internet, et c’est un endroit parfait pour bâtir une marque », raconte Max Pollack, organisateur d’évènements et représentant pour Kitsuné US, pour justifier l’implantation new-yorkaise de la marque. “Nous sommes connus ici car il y a plein de Français à New York“.
“La plupart des Américains connaissent Kitsuné pour la musique, poursuit-il. Mais la boutique marche plutôt bien“.
Le projet bicéphale (musique et mode) est initié en 2002 à Paris, par un Français, Gildas Loaëc, ex-directeur artistique des Daft Punk, et par un Japonais, Masaya Kuroki, ancien architecte. Ses blazers bien coupés, ses polos chics et ses chemises simples se vendent dans plus de 100 points de vente dans le monde. La marque collabore avec Petit Bateau, Lacoste ou encore Eastpak. Ses artistes, soigneusement choisis parmi la scène electro-pop-rock européenne deviennent rapidement des icônes de la dance music. Hot Chip, La Roux ou encore les Klaxons en font partie.”Kitsuné est un faiseur de tendances”, raconte Max Pollack. “Quand tu écoutes Kitsuné et que tu t’habilles Kitsuné, c’est un mode de vie que tu revendiques“.
La marque fait du “fun sophistiqué“, comme dirait Max Pollack. La Maison du Nomad Hotel a été conçue dans le style Art Déco des années 20 et ressemble plus à un salon chic qu’à une boutique. Dans l’espace très lumineux, les vêtements colorés sont rangés sur des portants faits de verre et d’acier. Des cerisiers du Japon, parsemés aux quatre coins de la boutique, rappellent les racines japonaises de l’entreprise.
Le label de musique, lui, imprime sa marque à travers les artistes que Kitsuné choisit de produire, les compilations Kitsuné, et bien sûr les soirées. Saint Petersbourg Paris, San Francisco : les Kitsuné Club Night font danser la planète. Après une première fiesta à New York l’année dernière, Max Pollack admet que “les Américains sont un bon public car ils écoutent de plus en plus de dance music“, sans compter que “les Français ont un véritable savoir-faire en ce concerne l’art de la fête“.
Infos pratiques:
“Maison Kitsuné”: 1170 Broadway, New York. Une tournée américaine Kitsuné Club Night est prévue en automne. Plus d’informations ici.
Photo: La Maison Kitsuné à New York. Crédit Photo: Kitsuné.
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