A presque 79 ans, Lorin Maazel a vu bien des hommages et des honneurs. Mais celui-ci semble lui aller droit au coeur, comme c’est souvent le cas des artistes américains que la France décore régulièrement et qui semblent toujours touchés par la reconnaissance d’une “vieille culture”.
L’ex enfant prodige, célèbre pour avoir dirigé son premier orchestre à l’âge de 8 ans, est né à Paris, de parents américains, eux mêmes artistes (son grand-père était violoniste au Met Opera). Elevé ensuite aux Etats-Unis, il a habité à plusieurs reprises en France, notamment lorsqu’il fut “chef principal” de l’Orchestre National de France, entre 1977 et 1991. Il parle un excellent français.
Dans un petit salon art déco du Carnegie Hall, Lorin Maazel était entouré de deux de ses trois enfants, de sa troisième épouse Dietlinde et d’une poignée d’amis, réunis juste avant une représentation de deux oeuvres de Ravel, L’Enfant des Sortilèges et Daphnis et Chloe, dirigées par le Maestro.
Dans la lettre qu’il lui a adressée, Nicolas Sarkozy a souligné le rôle de “messager de la paix” de Maazel, notamment lorsqu’il mena l’an dernier le NY philharmonic en tournée en Corée du Nord.
Lorin Maazel est devenu le directeur musical du NY philharmonic en 2002, exactement 60 ans après sa première représentation à la tête de l’orchestre. Il le quittera à la fin de cette saison, 71 ans après son premier concert.
Retrouvez l’interview de Lorin Maazel par François Clémenceau, sur Europe1
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