Venu à New York pour la signature des accords de Paris sur la climat, François Hollande en a profité pour s’offrir une réunion en petit comité comme il les aime, loin des sondages d’impopularité et des rivalités gouvernementales.
Dans les bureaux de PeopleDoc, startup lancée par deux français dans la “numérisation des ressources humaines” pour les entreprises, ils étaient une poignée à l’attendre, sélectionnés pour représenter les quelques 150 startups françaises installées à New York. Outre Jonathan Benhamou et Clément Buyse, les deux co-fondateurs de PeopleDoc, étaient présents Gaël Duval, l’organisateur de La French Touch Conférence, Frédéric Montagnon, (Secret Media), Laetitia Gazel-Anthoine (Connecthings), Alexis Le-Quoc (Datadog), Fabrice Sergent (Bandsintown), Sandra Rey (Glowee) et Claire Obry (French Wink).
Objectif politique affiché: montrer que la promotion de la “French tech” partout dans le monde est au service des emplois en France:
Tous “on message”, les entrepreneurs ont expliqué à un président tout sourire que s’ils étaient venus à New York pour le marché américain, leurs équipes de recherche et développement étaient-elles basées en France. C’est le cas de Laetitia Gazel Anthoine, fondatrice de Connecthings qui a expliqué être venue s’installer à New York parce que la conquête du marché américain est “un vrai changement pour l’entreprise, qui doit être porté par le fondateur”, mais que ses développeurs étaient toujours en France. “Donc ce que vous faites ici à des conséquences en France”, a insisté le président.
D’autres ont fait le trajet inverse, comme Alexis Le-Quog, co-fondateur de DataDog (monitoring de performance de sites web), qui a crée sa société à New York et levé aux Etats-Unis près de 150 millions de dollars. “Nous venons d’ouvrir un bureau à Paris pour y faire de la recherche et développement. Il a fallu se battre, les perceptions des Américains n’étaient pas forcément positives, mais on l’a fait et on a eu raison”. Et le jeune entrepreneur d’expliquer au président qu’il est plus facile de trouver des ingénieurs en France “où les salaires sont moins élevés et les gens sont mieux formés, compétents, efficaces”.
S’il était venu chercher un peu de réconfort et d’optimisme à New York, François Hollande en aura bel et bien fait le plein pendant ces 45 minutes de rencontre. Au point qu’il s’amuse à un moment en notant: “il y a des journalistes, ils vont dire que c’est de la propagande, il faut leur dire qu’on ne vous a pas forcé…”
Mais il avait aussi un message pour ces entrepreneurs qui se sentent souvent mal compris en France: “il faut rompre avec une idée fausse qui est de dire que quand on vient aux Etats-Unis c’est pour rompre avec la France. Ce n’est pas vrai, c’est même tout le contraire. Tout ce qui est créé ici a un lien très fort en France, et des conséquences très heureuses en France en terme d’emplois.”
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