La « tech » tricolore a le vent en poupe en Floride. Un collectif d’entrepreneurs français a annoncé la demande de labellisation « French Tech » pour Miami à l’horizon 2020 lors d’une table-ronde organisée le lundi 16 décembre à Brickell, en présence notamment de Philippe Etienne, Ambassadeur de France aux États-Unis, qui a salué l’initiative.
Lancée fin 2013 par le gouvernement français, le label « French Tech » favorise l’émergence de start-up françaises, en France ou à l’étranger. Les métropoles ainsi labellisées ont pour objectif de faciliter l’installation de sociétés à l’international et de promouvoir l’attractivité de la France auprès des entrepreneurs et investisseurs locaux.
Soutenu par le Consulat général de France à Miami et par la Chambre de Commerce Franco-Américaine de Floride (FACC), le projet de labellisation « French Tech » pour Miami a été pris à bras-le-corps depuis plusieurs mois par le Français Stanislas Coignard, co-fondateur de la start-up S4M, spécialisée dans la publicité sur mobile. « Quand il sera question de French Tech aux États-Unis, il faudra dorénavant compter sur Miami, insiste-t-il. La ville est devenue une destination incontournable pour tous ceux de la « tech » car il est plus facile ici de se frotter au marché américain sans crainte d’être écrasé par un écosystème dense et parfois saturé comme à New York par exemple ».
Avec plus de 27.000 sociétés employant près de 220.000 personnes liées aux nouvelles technologies, la Floride se classe parmi les cinq États les plus dynamiques dans le secteur. Startuppers, entrepreneurs et investisseurs français ne sont pas en reste dans la mégalopole floridienne. « Cela coûte moins cher de se lancer à Miami que de s’installer à New York et nous sommes par ailleurs plus proches de la France que San Francisco, ce qui permet de travailler plus facilement entre les deux pays », indique le Français David Azar, co-fondateur de la start-up Nouga, spécialisée dans le marketing et les assurances.
Autre avantage : une fiscalité attrayante, mais pas seulement. Miami bénéficie par ailleurs d’une position géographique stratégique entre les deux Amériques et les Caraïbes. « Les relations sont facilitées car il y a beaucoup moins de compétition, ce qui permet d’économiser de l’argent mais aussi de l’énergie », souligne Éric Tourtel, vice président en charge de l’Amérique latine pour Teads, une société spécialisée dans la vidéo publicitaire en ligne.
Afin de développer davantage cet écosystème technologique et digital et ainsi fédérer ses différents acteurs sur Miami, Stanislas Coignard ainsi que les autres membres du collectif souhaitent créer une association à but non lucratif qui permettra notamment d’organiser une série d’événements de networking et des conférences dès le mois prochain. « Nous devrons également trouver un espace qui sera une sorte d’incubateur d’idées et de pépinière d’entreprises, précise le porteur de projet. Les nouveaux arrivants pourront ainsi bénéficier de l’expérience d’entrepreneurs déjà implantés mais aussi être aidés dans leur recherche d’investisseurs et de financements ».
Le dossier de candidature au label « French Tech » pour Miami devrait être envoyé dès le mois de janvier. S’il était accepté, Miami deviendrait alors la septième ville des États-Unis à arborer ce label après New York, Los Angeles, Austin ou encore San Francisco.