Le répit n’aura pas duré. L’affaire DSK est de retour à la Une de la presse américaine cette semaine, où plutôt Nafissatou Diallo, la victime présumée. C’est Newsweek et ABC qui décrochent le scoop, et deux longues interviews où la femme de chambre confirme sa version des faits, telle qu’elle l’a livrée à la police et aux procureurs. Mais il faut aller voir ailleurs pour une analyse critique de ces interviews. Le New York Times, par exemple, est nettement moins convaincu par la jeune femme que Newsweek. Dans un autre article, le Times reprend l’analyse de la plupart des connaisseurs de la chose juridique new-yorkaise: s’il a poussé sa cliente à témoigner dans la presse, c’est que son avocat, Kenneth Thompson, est persuadé que les procureurs s’apprêtent à abandonner les charges. Il préparerait donc d’ores et déjà la prochaine phase, celle d’un procès au civil, où Nafissatou Diallo demanderait des dommages et intérêts à DSK. Aux Etats-Unis, rappelle le quotidien, il est possible de poursuivre au civil quelqu’un qui aurait été blanchi au pénal.
“L’autre affaire” DSK continue d’ébahir les journalistes américains. Time magazine revient ainsi sur les accusations de Tristane Banon et qualifie l’affaire de “surréaliste” lorsqu’il évoque les relations sexuelles que Mansouret, la mère de Tristane Banon, aurait eues avec DSK. Bruce Crumley en vient même à utiliser le mot “icky” (“dégueulasse” ) pour résumer le bourbier que représentent les relations entre Banon et une mère apparemment absente et peu intéressée par l’éducation de sa fille et un père inexistant qui n’a fait que reconnaître la naissance de Tristane.
Mais la France n’est pas seulement le pays des comportements sexuels bizarres. C’est aussi celui de la dépression. Bloomberg détaille le contenu d’une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé qui trouve que 19,2 % des Français disent avoir connu la dépression dans leur vie. Ailleurs, la moyenne est de 15% dans les pays riches (et 11% chez les pauvres) et un seul pays bat la France: les Etats-Unis, avec 21% de dépressifs.
Côté cinéma, le film de Gilles Paquet-Brenner “Elle s’appelait Sarah”, inspiré du best-seller de Tatiana de Rosnay, sort sur les écrans américains. Kristin Scott Thomas y incarne Julia, une journaliste américaine venue à Paris pour couvrir la commémoration du Vel’ d’Hiv et qui décide de partir sur les traces de Sarah, une des nombreux enfants victime de la déportation. Le film apporte également une réflexion sur “l’amnésie” qui touchait la France quant à la mémoire de l’holocauste. C’est l’occasion pour The Daily Beast de revenir sur le sujet un point histoire sur la France après la Seconde Guerre Mondiale.