Paris durcit le ton. Face à la propagation galopante du variant delta, les touristes américains doivent désormais arriver vaccinés sur le sol français. Aucune contrainte particulière ne leur était imposée depuis juin. Or le nombre de nouveaux cas de Covid-19 dépasse les 140.000 par jour aux Etats-Unis et la vaccination ralentit : 54% des Américains de plus de 12 ans sont totalement vaccinés contre 63% des Français.
La France a donc placé, dimanche 12 septembre, les Etats-Unis sur sa liste “orange” et a rejoint le banc des pays européens qui imposent de nouvelles restrictions aux voyageurs américains. Les touristes non vaccinés ne peuvent venir que pour des “raisons essentielles” et doivent présenter un test PCR ou antigénique négatif, s’engager sur l’honneur à se soumettre à un deuxième test ou à un examen médical à leur arrivée en France, à s’isoler durant sept jours et à réaliser un troisième test à l’issue de cette quarantaine.
Ces mesures font suite à la décision de l’Union européenne, le 30 août dernier, de retirer les États-Unis de sa liste “verte” des pays sûrs en raison d’un pic de cas de Covid-19, notamment dans le sud du pays. Il ne s’agissait que d’une recommandation, chaque pays étant libre d’établir sa propre politique sanitaire en matière de voyages.
Le Danemark, les Pays-Bas et l’Espagne refusent eux aussi d’accueillir les touristes américains non vaccinés. L’Italie a ajouté des conditions d’entrée, même pour ceux qui sont vaccinés. La Suède a, quant à elle, adopté la mesure la plus stricte : ses frontières sont fermées à tous les touristes autres qu’européens, quel que soit leur statut vaccinal.
Ces nouvelles restrictions pourraient inciter Washington à – enfin ! – assouplir ses conditions d’entrée pour les Européens vaccinés. L’administration Biden l’a laissé espérer fin août mais n’a toujours pas tranché.