C’était en novembre 2007. Time Magazine publiait un article sur la mort de la culture française. Controverse. Pour l’hebdomadaire, le financement public français de l’art et de la culture sapait la créativité de nos artistes.
Avance rapide. Quatre ans plus tard, cette critique est-elle toujours d’actualité ? Pas pour le New York Times du 28 octobre. “Paris regagne une partie de son aura perdue dans le monde de l’art”, titre le journaliste Nicolas Hartvig. La preuve: le succès de la FIAC (foire internationale de l’art contemporain) qui se déroule à Paris. Pour le journaliste, cette foire est “une opportunité pour les artistes français d’apparaître sur la scène internationale“. Le New York Times parle de succès car de très importantes galeries, qui avaient longtemps été absentes de l’événement, y participent aujourd’hui, ainsi que de grands artistes.
Le journaliste s’attarde sur la description des musées français, en particulier le Palais de Tokyo. Son directeur, Marc-Olivier Wahler, donne “carte blanche” aux artistes qui chamboulent la logique qu’il a mise en place. “C’est un véritable tremplin pour les jeunes artistes”, s’enthousiasme le journaliste, avant d’écrire: “le monde de l’art français émerge enfin de son image “franco-française” dont il a longtemps souffert”. Le journaliste cite Marc-Olivier Wahler qui affirme qu’il y a quelques années, les artistes français refusaient de révéler leur nationalité aux acquéreurs potentiels. “Maintenant, cette période est révolue”assure Mr Walher. Le Palais de Tokyo n’est pas le seul édifice à fasciner le journaliste: le centre artistique le Centquatre l’impressionne également. “Son directeur, José Manuel Gonçalves, est arrivé il y a à peine un an avec la philosophie “faites maintenant, analysez plus tard” dans ce pavillion rénové qui accueille des concerts et dans lequel le public peut jouer au basket ou répéter une pièce de théâtre”, écrit-il. Pour lui, le programme du Centquatre est “vaste”, ses visiteurs “jeunes”. On l’aura compris, pour le journal, l’art contemporain a de beaux jours devant lui à Paris.
La journaliste Célestine Bohlen, toujours dans le New York Times, exprime la même idée dans un article sur l’ouverture de la FIAC. “L’euro se débat mais le marché de l’art fleurit”, titre-t-elle. La journaliste met en perspective la crise de l’économie française avec la bonne santé de son marché artistique. “L’ambiance était très enjouée au Grand Palais pour l’ouverture de la 38ème édition de la Foire Internationale de l’Art Contemporain, alors même que les leaders européens s’agitaient désespérément pour tenter de sauver leur monnaie commune“, écrit-elle. D’après Célestine Bohlen, les ventes ont été rapides et très bonnes à la FIAC. La journaliste raconte que la galeriste Nathalie Vallois a été surprise de vendre aussi vite ses pièces les plus importantes, deux sculptures de l’Américain Richard Jackson d’une valeur de 95.000 euros chacune. “Nous étions inquiets de l’atmosphère générale en Europe (…), mais peut-être que nous sommes dans une bulle” a confié la galeriste.
La France, géant économique blessé
En revanche, la presse américaine se veut moins positive quant à la situation économique de la France. Cette semaine, notre pays revêt une fois de plus les habits de géant économique blessé. Le journaliste William Horobin, du Wall Street Journal, décrypte la baisse de la consommation des ménages français au mois de septembre 2011. D’après lui, cette baisse inattendue“prouve que la deuxième économie européenne fait face à un défi de plus en plus difficile à relever pour diminuer ses déficits et garder sa notation triple A”. Pour le journaliste, les dépenses des consommateurs sont le plus gros moteur de l’économie française. En septembre 2011, ces dépenses ont baissé 1,3% par rapport à septembre 2010, d’après le Wall Street Journal. Une baisse à laquelle les économistes ne s’attendaient pas.
Le journaliste rapporte que, lors de son discours télévisé le 27 octobre, Nicolas Sarkozy a promis des mesures d’austérité.“Les engagements français sont surveillés de près par les marchés” écrit William Horobin. Pour lui, la réduction de déficits français est cruciale non seulement pour l’Hexagone, mais également pour la zone euro: “si la France perdait son triple A, c’est tout le renflouage de l’Europe qui serait remis en question”, écrit William Horobin.
Stéphane Hessel, guru des Indignés de Wall Street
Stéphane Hessel, maître à penser du mouvement Occupy Wall Street ? C’est ce qu’affirme le journaliste William D. Cohan sur le site d’information Bloomberg News. D’après lui, le manifeste français « Indignez-vous » est ce dont a besoin le mouvement pour s’unir et survivre. “Il pourrait se révéler utile pour le mouvement Occupy Wall Street qui continue à chercher sa voix et sa raison d’être”, écrit le journaliste. D’après lui, Stéphane Hessel exhorte ses lecteurs à regarder autour de soi ce qu’ils trouvent inacceptable, à s’allier avec d’autres personnes qui partagent le même point de vue, et à ensuite faire pression sur le gouvernement via le vote. “Les révoltés de Wall Street suivent les conseils de Stéphane Hessel à moitié” pour William D. Cohan, qui fait ainsi référence au fait qu’ils ne servent pas pour l’instant du système politique. “A New York, le groupe s’est montré assez résistant pour rester dans Zuccotti Park (…) et attirer l’attention des politiciens et des médias”, écrit le journaliste. Il ajoute: “le mouvement doit maintenant transformer ses nombreux soutiens et sa frustration en action politique, comme le suggère Hessel”.
Carla Bruni en jogging
Pour le Huffington Post, avec le nouveau bébé présidentiel, Carla Bruni a totalement changé de look. La journaliste Ellie Krupnick commence son article de manière plutôt acerbe, en assurant que Carla Bruni n’avait qu’une hâte: accoucher, pour“reprendre sa vie française chic, qui consistait en grande partie à fumer et à boire”. Mais la journaliste assure que Carla Bruni-Sarkozy n’est pas retournée à ses tenues glamour: elle s’est transformée en maman-poule. Pour preuve de ses affirmations, Ellie Krupnick décrit la tenue que portait la Première Dame de France lors d’une récente promenade à Versailles: un pantalon de jogging, une veste zippée et des cheveux décoiffés. “Il faut également noter que le président Sarkozy s’est adapté à cette tenue avec un pull de sport jeté sur les épaules”, ajoute la journaliste. Qui s’attendrit finalement: “Ce n’est peut-être pas son habituel style Christian Dior, mais on doit avouer qu’on adore le nouveau style maman négligée de Carla”. Ouf, notre Première Dame a passé son examen de mode haut la main!