Il a suffi d’un lâchage britannique, et voici soudain la France redevenue “le plus ancien allié” des Etats-Unis.
Les mots sont du très francophile John Kerry, qui en annonçant vendredi que les Etats-Unis avaient les preuves de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, a soigneusement omis de mentionner la Grande-Bretagne. Exit donc, le pays de la “special relationship”, coupable d’avoir lâché l’allié américain au mauvais moment. Et welcome back France!
Le contraste est évidemment frappant avec 2003 et la guerre en Irak. “Les Freedom fries sont oubliées”, clame le site de CNN, qui dresse une longue liste de disputes franco-américaines, avant de relever une rupture en 2011 avec l’engagement de Nicolas Sarkozy contre Mouammar Kadhafi. François Hollande aurait suivi cette nouvelle direction, estime la chaîne d’information, au Mali d’abord, puis en Syrie désormais.
Mais le coup de griffe du secrétaire d’Etat américain a surtout été remarqué -et mal digéré- par les journaux anglais qui, comme le Daily Mail, notent “‘l’affront à des Britanniques humiliés”. Car aux Etats-Unis, les commentateurs qui soulignent la solidarité française le font surtout pour rappeler l’isolement de Barack Obama, qui ne peut plus compter que sur le seul François Hollande… “Hollande pourrait épargner à Obama d’avoir à y aller seul” souligne l’agence Bloomberg.
Si le secrétaire à la Défense Chuck Hagel peut continuer à parler de “collaboration internationale”, c’est donc, principalement, grâce à la France. Que 2003 et la guerre en Irak sont loin…
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Je pense que nos “amis” PS qui détestaient tant “Sarko l’Américain” doivent s’étouffer de rage d’avoir voté pour leur idole-va-t’en-guerre qui se comporte comme un vulgaire…. Bush W !
Le caviar reste en travers de la gorge, pas vrai camarades ?… Qu’est ce que je me marre !
L’article n’est pas du tout intéressant.
“Sarko l’Américain” parce qu’il se goinfre de pizzas, mate la télé comme un vulgaire américain mais ne parle pas anglais pour un ‘jeune’ président inculte qu’il était. Oui moi aussi je me marre. Lui et Obama se détestaient, internationalement, il était détesté également.
La décision d’aller en guerre n’a pas encore été prise puisqu’Obama va discuter avec le Sénat et sans doute Poutine au G20.
Rigolez tout seul ou avec vos copains bling bling !
Il existe une petite différence qui explique pratiquement totalement la différence de position de la France, représentée par son président, entre la situation connue en Irak en 2003 et celle connue de la Syrie aujourd’hui : en 2003, les services secrets français qui avaient “renseigné” le président Chirac, témoignaient de l’absence d’armes de destruction massive en Irak (qui était le motif qui justifiait aux yeux des américains l’intervention militaire), alors qu’en 2013, ces mêmes services sont CATEGORIQUEMENT affirmatifs pour ce qui est de l’utilisation de gazs neurotoxiques interdits par les conventions internationales en Syrie, d’une part , mais aussi que ces attaques n’ont pu être réalisées que par une armée stratégiquement organisée (déroulement des phases de combat, timing des interventions des différentes armes, logique classique de déploiement au sol, etc…) . Donc, en 2013, comme en 2003, le président de la France choisit, contre vents et marées , de suivre les éléments fournis par les services de renseignements français pour arbitrer sa position. En résumé, si de l’extérieur on pourrait croire que la France a radicalement changé de position entre 2003 et 2013 , en fait, il n’en est rien, puisque c’est exactement l’inverse. La France est en 2013 comme en 2003 sur la même position. Reste à savoir comment d’un point de vue géopolitique, positionner notre intervention en Syrie.