À Los Angeles, l’entrepreneur français touche-à-tout, Jonathan Ohayon, s’est lancé un défi : séduire les Américains autour de recettes de crêpes véganes. Un parti-pris healthy et éthique qui devrait conduire à l’ouverture d’un premier restaurant cette année.
Depuis quelques mois, la crêpe fait fureur à Los Angeles. Dans le quartier d’East Hollywood, face à l’épicerie végane Besties Vegan Paradise, le kiosque de La Crêpe Vegan s’est installé tous les dimanches avec, à la crêpière, le Français Jonathan et son épouse Sucely en tablier aux motifs Tour Eiffel, pour vous servir.
« Je suis végan depuis 8 ans, et concerné par toutes les problématiques éthiques et liées à la souffrance animale, explique Jonathan Ohayon. Cela a d’abord commencé par la mode, en m’associant à mon père et à mon frère autour d’une marque de maroquinerie, Arsayo, que j’ai souhaité développer vegan et éthique. Puis en créant le F.A.K.E (Fashion for Animal Kingdom & Environment), un mouvement qui promeut l’esprit vegan au travers d’événements. Le jour où un client s’est fait lâcher par son fournisseur, j’ai eu l’idée de lui proposer des crêpes ! Et cela a tout de suite pris. »
Se rappelant à ses années passées dans la restauration et à son expérience au sein d’une crêperie parisienne, Jonathan Ohayon imagine ses premières recettes. « Avec La Crêpe Vegan, nous avions envie de convaincre nos clients de la nécessité de se passer de tout ingrédient animal et de son caractère beaucoup plus digeste. Pas d’œuf dans nos recettes de pâte, de la margarine au lieu du beurre, du lait de soja, d’avoine ou de pois chiche pour remplacer le lait de vache et de la farine de blé ou de sarrasin. Toutes nos crêpes sont également bio. Un vrai pari qui a pris du temps mais dont nous sommes fiers aujourd’hui ! ».
À la carte de La Crêpe Vegan, la traditionnelle crêpe au sucre s’offre à emporter, chaude, gourmande et parfaitement sucrée. « Le vrai test pour les français de Los Angeles qui veulent retrouver la bonne recette de leur enfance, poursuit Jonathan. Pour le reste, c’est un joyeux mix entre l’Amérique et la France. Pas de chocolat noir ni de crème de marron au menu, mais des crêpes au beurre de cacahuète, au chocolat bio, au « cookie and cream » et la star de la maison : la « Strawberry crêpe » préparée à partir de confiture de fraises, de véritables fraises et d’une crème à base de noix de cajou, de lait de soja et de vanille. »
Version salée, la maison distille sa crêpe à la farine de sarrasin et aux champignons, une « crêpe mushroom » pensée à partir de pesto au basilic, de pignons, de champignons, d’oignons, tomates et de tempeh (un produit alimentaire à base de soja fermenté, originaire d’Indonésie) qui reproduit le goût du bacon. « Avec les conseils de mon épouse naturopathe, une bonne salade pour couvrir le tout, et vous voilà prêt à digérer parfaitement. »
Jonathan Ohayon rêve désormais d’ouvrir son propre restaurant. « Entre Los Angeles et Redondo Beach, mon cœur balance, mais à la première opportunité qui se présente je n’hésiterai pas ! J’ai une âme d’entrepreneur. Et tout est beaucoup plus facile ici aux États-Unis. ». En attendant l’ouverture, le jeune entrepreneur poursuit ses activités dans le métaverse, et espère boucler son premier ouvrage sur la mode éthique d’ici la fin de l’année. « Je fais 1000 choses à la fois, c’est comme cela que je suis. »