La filiale de British Airways a le succès modeste et discret. Un peu comme ses clients qui ont adopté la «raisonnable attitude». Comme le souligne Jean-Charles Perino, le Directeur Commercial d’Openskies, «la crise a largement favorisé l’émergence d’un nouveau comportement des hommes d’affaires et de leurs entreprises. Plus question de payer des sommes folles pour sept heures de vol en classe affaires alors qu’il existe une alternative confortable et beaucoup moins chère.» Bien joué, le produit est juste parfaitement adapté à la période de crise.
Quelques chiffres suffisent à démontrer aux sceptiques de la première heure qui n’auraient pas mis un dollar sur l’avenir de la compagnie (lancée en 2007 sous le nom de l’Avion, puis rachetée depuis par British Airways et rebaptisée Openskies), que le succès est bien là : 29% de part de marché sur le segment premium de la ligne Paris New York ! 155 000 passagers transportés en 24 mois de fonctionnement et un coefficient de remplissage supérieur à 70% sur les trois derniers mois. Un succès basé sur les prix avant tout: pour l’été Openskies propose par exemple l’aller retour Paris New York Paris à 1300 Dollars (1000 €). Des prix à peine supérieurs aux classes éco des compagnies traditionnelles.
Deux ans, c’est bien pour tirer un premier bilan et Jean-Charles Perino ne s’en prive pas : «Nous pouvons être satisfaits car les objectifs sont atteints aussi bien en terme de remplissage qu’en terme de recettes. Nous sommes au-delà des prévisions, ce qui ne fait que confirmer que nous sommes sur un business model robuste. Je n’en ai jamais douté ! »
Et quand les affaires vont bien, que l’actionnaire principal (British Airways) est satisfait, et que les clients expriment un taux de satisfaction remarquable (96% des clients Openskies interrogés sont prêts à recommander la compagnie), il est plus facile d’envisager l’avenir avec sérénité. «Dernier développement en date, nos pré-acheminements depuis Nantes et Lyon vers Orly sont d’ores et déjà un succès. Nous cherchons, d’autre part, à faire évoluer notre offre de divertissements à bord et, dans une moindre mesure, le catering, c’est-à-dire l’offre repas-boissons » déclare J.C Perino. Le système pour visionner des films ou écouter de la musique à bord est effectivement le point faible des services offerts par la compagnie.
Enfin il y a l’ouverture d’une troisième ligne après New York et Washington, opérée depuis mai 2010. Les paris sont ouverts : New York vers une autre capitale européenne (il y a déjà eu Bruxelles, mais la ligne fut arrêtée l’an dernier), Paris vers une autre ville de la côte est américaine (Montréal ???) ou Paris vers une destination du Golfe ?
Les slots (créneaux horaires) ont été accordés par l’Aviation Civile Française. Réponse à la fin de l’été pour un démarrage pendant l’hiver.
Openskies, la petite compagnie, grandit à son rythme. Ses inconditionnels s’en réjouissent, tout en souhaitant qu’elle ne ressemble pas trop aux grandes. C’est peut-être la difficulté de l’exercice.
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et pourquoi pas paris nice .. c est un desastre de partir avec delta surtout au depart de new york on se croirait.. a la foire aux moutons avec cette cie!! qui malhueruesement a le monopoly