Ce n’est pas une blague. Après une tournée en France et dans les îles, Kev Adams jouera son spectacle Voilà, Voilà ! à San Francisco, Los Angeles, Miami et enfin New York. Presque un retour aux sources pour l’humoriste qui a justement écrit ce spectacle au coeur la Grosse pomme.
Kev Adams a seulement 18 ans lorsqu’il est repéré par Elisa Soussan en 2009. A l’occasion d’une soirée “carte blanche”, la productrice d’Anne Roumanoff le propulse sur la scène de l’Olympia à Paris. Ses premiers pas dans la cour des grands sont concluants : Kev Adams signe son premier spectacle en octobre de cette même année.
En juillet 2012, la nouvelle star a besoin de faire un break. Les trois dernières années ne lui ont pas laissé le temps de souffler. Célébrité naissante, premières salles combles, tournée à grande échelle… autant de belles aventures qui lui donnent envie de redevenir un anonyme : “Quand je suis sorti de la tournée de mon spectacle The Young Man Show, en juillet 2012, j’avais besoin de prendre un peu de temps, de voir autre chose“.
Kev Adams est vite servi. Sur le sol américain, il découvre la vie à la new-yorkaise, avec son lot d’imprévus. Ayant projeté de s’installer toute la durée de son séjour à l’hôtel W de Times Square, l’humoriste se rend vite compte que cette utopie est hors budget. “Je me suis rabattu sur un petit hôtel quelques rues plus loin. Ma chambre faisait 11m2, je me baladais tous les jours, j’écrivais… Et quand je fumais par la fenêtre, des agents de sécurité venaient immédiatement frapper à ma porte pour m’engueuler… C’était génial !“
Depuis toujours, l’auteur est fasciné par les États-Unis. Il les évoque dans tous ses shows montés à l’américaine, si bien qu’on lui demande souvent si il n’a pas l’impression d’être lui même américain : “J’adore la France, mais je dois avouer que j’ai le sentiment d’être né au mauvais endroit“.
Se produire à l’étranger, c’est une ambition dont rêvent la plupart des humoristes sans franchir le pas. A seulement 23 ans, Kev Adams le fait. Un projet finalement assez facile à réaliser, concède celui qui, déjà, avait joué un petit spectacle d’une demie heure en anglais à Los Angeles. “Monter le spectacle aux États-Unis nous est venu un peu comme ça et ça n’a pas été difficile. Mais entre caler un spectacle et faire un succès, il y a un sacré pas qu’il nous reste à franchir“.
Sur le succès de cette tournée, l’humoriste ne se fait pas d’illusions : “Honnêtement je n’en attends rien c’est juste du kiffe ! Après, si un grand producteur d’Hollywood me propose un contrat je saurais m’adapter (rires). Plus sérieusement, j’adore les Etats Unis, jouer là bas c’était un rêve. Je suis comme un gosse“. Un gosse qui prend ce que la vie lui donne.