Il est dix heures du matin chez Julien Farel. Il pleut des cordes sur Madison Avenue, mais le salon est chaud, douillet, et déjà bien rempli. « Salut, mon chéri ! », s’exclame une grande blonde aux airs de Charlize Theron. Elle a rendez-vous avec le maître des lieux, Julien Farel en personne. Bisous. Accolades. Plaisanteries, embrassades. Puis Julien l’assoit sur une chaise, et commence l’immuable rituel. Il se cale fermement derrière elle, pose les deux mains sur ses épaules, la regarde droit dans les yeux à travers le miroir et demande, sérieux : « Comment ça va aujourd’hui ? » Il est bientôt rejoint par une assistante, aux petits soins pour la cliente : veut-elle brancher son ordinateur portable ? Lire un magazine ? Déguster une boisson fraîche, ou un cappuccino ? Ce sont des détails, certes. Mais quand on facture 800 dollars la coupe, comme Julien Farel, chaque détail compte, et tout doit être parfait, de l’accueil au brushing, en passant par la décoration florale. « Mes clients ne viennent pas seulement pour une coupe de cheveux, explique-t-il. Ils viennent chercher de la compassion, de l’énergie, du bien-être. J’appelle cela l’art du service, ou encore l’amour du travail bien fait. C’est ce qui fait toute la différence, et c’est très difficile à enseigner. »
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C’est pourtant ce qu’il s’efforce de faire, à travers une charte de qualité, un « protocole », comme il l’appelle, destiné à harmoniser les pratiques de ses 60 employés. Un document qui devrait s’avérer de plus en plus utile à mesure que son affaire grandit. Car notre coiffeur de luxe a des ambitions. Huit ans après la création de son premier salon sur Madison Avenue, en effet, Julien Farel vient d’ouvrir une succursale à Cabo San Lucas, le Monte-Carlo du Mexique. Logé au sein de l’hôtel Capella, une nouvelle chaîne d’hôtels six étoiles developpée par Horst Schultze, l’ancien patron du Ritz-Carlton, le salon a été inauguré en septembre dernier. Et ce n’est qu’un début. « Nous nous sommes donnés deux ans pour tester le concept, indique Julien. Si tout va bien, nous pourrions ouvrir entre 20 et 50 salons dans le monde en partenariat avec les hotels d’Horst Schultze».
Mais d’abord, il va falloir traverser cette satanée conjoncture, qui a particulièrement affecté son business : « Comme je suis très cher, j’ai été le premier à trinquer. Depuis le début de cette crise, j’ai perdu 50% de mon chiffre d’affaires personnel en tant que coiffeur. Pas en tant que chef d’entreprise, heureusement, car nos tarifs démarrent à 150 dollars pour une coupe avec un Junior. » JF Gymnastique, la salle de sport « à la carte » inaugurée voici deux ans au dessus du salon de Madison Avenue, connaît elle aussi des difficultés. Et comme si cela ne suffisait pas, l’épidemie de grippe porcine s’est abattue sur le Mexique, compromettant le taux de remplissage de l’hotel Capella à Cabo San Lucas. « Je me suis retrouvé aux prises avec les deux crises de l’année, résume Julien Farel. Heureusement, je sens une nette amélioration. Mes clients commencent à revenir. »
Crise ou pas, Julien Farel ne relâche jamais la pression. Le parcours de cet infatigable travailleur, qui se fait des semaines de 100 heures, a demarré à Mautfoncon, un petit village près de Lyon. «J’hésitais à devenir footballeur, j’ai choisi la coiffure. » Il fait ses classes chez Jacques Dessange, qui l’envoie ouvrir une école à New York en 1992. Deux ans plus tard, il rejoint un des salons de Frédéric Fekkai, réputé pour avoir inventé la coiffure de luxe aux Etats-Unis. Julien décide ensuite de prendre le large en Italie, « mon deuxième pays », où il coiffe la jet-set internationale à domicile. 2001 signe son retour à New York, cette fois-ci pour se lancer de ses propres ailes. Marié à une Américaine et papa de deux petites filles, Julien a déjà prevenu sa famille qu’il ne prendrait pas de vacances pendant deux ans. « Il me reste dix ans pour travailler comme un fou, dit-il, et trouver des jeunes pour assurer la relève. Je veux qu’ils aient la passion du métier, comme moi. Pour ça, pas besoin de protocole. On l’a dans la peau ou on ne l’a pas.»
0 Responses
Je vais chez dessange a paris pour mes coupes et le service est parfait.
Ici a new York, je vais chez un coiffeur mexicain qui a travaille chez dessange et je paye $150. pour ma coupe . Mais la meilleure coupe que j’ai eu est par une petite coiffeuse qui travaille a Paris dans le quartier de St. George et j’ai paye 35 euros.
Si il ya des imbeciles pour payer 800 dollars pour une coupe, c’est la preuve que nous vivons dans la decadance a la romaine.
Je connait Julien depuis 10 ans,
c’est pour moi Le meilleure coiffeur , Le plus passioner, Le plus travailleur et un homme a qui La reusite ne Monte pas a la tete.
In coiffeur excellant, un personnage fantastique!!!!!
Julien Farel est très gentil. C’est un homme d’affaire qui sait bien manier les égos et en joue avec superbe. Bravo pour sa réussite…
Cela étant, et après avoir cherché un peu… ses coupes ne sont pas meilleures que ma petite christina… 75 $… Ses brushing a 200 dollars… Merci bien… Ma petite Christina qui a appris avec un grand (méconnu mais grand) de la coiffure) est incomparable… et son prix 60 $… raisonnable comparé avec tous ces entourages luxueux (sorry je me la garde précieusement) En revanche, s’il est presque capable de rivaliser avec Christina pour les brushings et les coupes… Ses coloristes, eux /elles, n’avaient pas (à l’époque où je fréquentais le salon) les compétences ni l’écoute qui font qu’on est prêt à payer des fortunes pour une couleur, une coupe et un brushing par le maître de lieux.
Je regrette car je m’amusais beaucoup pendant les brushings de Julien mais les coloristes… non… et le prix… non plus. Sorry Julien on t’aimait bien… Et on te souhaite tout le succès que tu mérites car c’est vrai: tu es un grand travailleur et c’est une qualité que je respecte.
where he is located on madison
thanks
Voila 12 ans que je connais Julien Farel,12 ans qu il se passionne pour ce qu il fait, et sa reussite n’est que meritee. Un battant a qui je souhaite encore et encore reussite et longue carriere. Bravo Mr Farel !!
Pas etonnant de perdre 50% de CA quand on fait payer une coupe a $800, je pense que Julien n’a aucune idee du business….
Il y en a des meilleurs qui ne font pas de bruits et qui sont bien moins chers:)
Bon courage…
Pardon pour les fautes de frappe…
A ce prix la, j’espere qu’il coupe les cheveux comme Johnny Depp dans le film de Tim Burton, soit avec des ciseaux en argent… Trolp c’est trop, tant mieux pour lui mais M. Farel n’a-t’il pas l’impression de vivre toujours en 2007??? Il n’a pas le temps de lire les journaux?
Julien merite ce temignage de sa reussite.
L’accueil au salon de NYC est personnalise et individualise.Tout est fait pour que cela soit agreable. La qualite du personnel est indeniable.En bref, on s’y sent bien.
Bravo Julien et encore merci !!!
Ma chère Julie ,
Ce sont des raisonnements comme le votre qui pousse a la médiocrité. Pourquoi pas des coupes a 800 dollars , voir 2000 dollars…Le service , le cadre, le talent se paie…
Tout cela n arrive jamais pas par hasard et je suppose qu avant de faire des coupes a 800 dollars , julien en a fait bien plus a 30 dollars…alors arretons la jalousie , de critiquer et allez bosser….
un futur NYorkais
I hope
See you
Tres bon business et a tt compris de la niche “luxe”. Le simple résident voit ça comme de l’arnaque, moi je vois ca comme une très forte subtilité, au contraire, il a compris le business, car le segment du luxe suit une tendance complètement inverse de l’économie…
Meme si je ne le connais pas, vraiment bon…