Le Miami Film Festival lève le voile sur sa 42e édition. Grand-messe du cinéma dans le Sud de la Floride, l’événement se tiendra du jeudi 3 au lundi 13 avril dans plusieurs établissements de l’aire métropolitaine de Miami. Au programme : près de 200 longs-métrages, documentaires et courts-métrages, en provenance d’une quarantaine de pays, dont sept productions diffusées dans la langue de Molière et sous-titrées en anglais.
La réalisatrice française Julie Delpy foulera le tapis rouge du festival pour présenter son huitième long-métrage, « Les Barbares » (jeudi 3 avril à 7pm), projeté lors de la soirée d’ouverture. Cette comédie grinçante, dans laquelle elle partage l’affiche avec Sandrine Kiberlain et Laurent Lafitte, emmène les spectateurs dans un petit village breton soudainement confronté aux enjeux délicats de l’immigration et du vivre-ensemble.
L’actrice et cinéaste, qui mène depuis plus de quarante ans une carrière entre la France et les États-Unis, assistera également à la projection exceptionnelle de « Before Sunrise » (vendredi 4 avril à 9:30pm). Ce film culte de Richard Linklater, sorti en 1995, l’avait révélée dans le rôle de Céline, une étudiante française vivant une brève idylle à Vienne avec un jeune Américain rencontré dans un train.
Les amoureux du septième art français pourront aussi découvrir « Quand vient l’automne » (jeudi 10 avril à 9pm et samedi 12 avril à 5:45pm), le dernier film de François Ozon. Porté par Hélène Vincent, Ludivine Sagnier, Josiane Balasko et Pierre Lottin, ce thriller intimiste explore les tensions familiales à travers le récit d’une mère cherchant à renouer avec sa fille, jusqu’à ce qu’un événement inattendu fasse basculer leur fragile équilibre.
Passant au format long après avoir marqué les esprits avec ses courts-métrages, le scénariste normand Alexis Langlois réalise « Les Reines du drame » (mercredi 9 avril à 9pm), une comédie musicale déjantée qui dresse un portrait jubilatoire des excès de la célébrité, entre paillettes et rivalités. L’intrigue se déroule en 2055 : le youtubeur Steevyshady, incarné par Bilal Hassani, raconte à ses abonnés la passion destructrice entre Mimi Madamour, jeune pop star jouée par Louiza Aura, et Billie Kohler, icône punk interprétée par Gio Ventura.
Laura Piani est elle aussi aux commandes de son premier long-métrage avec « Jane Austen a gâché ma vie » (vendredi 11 avril à 6:30pm et dimanche 13 avril à 2:45pm), une comédie romantique aux accents britanniques. L’actrice Camille Rutherford y campe Agathe, une libraire célibataire en quête d’un amour à la hauteur des héroïnes de Jane Austen – célèbre romancière anglaise du XIXe siècle -, mais qui se heurte à l’angoisse de la page blanche et à une solitude tenace.
Changement de registre avec « Les Arènes » (samedi 5 avril à 3pm) de Camille Piani, qui éclaire les coulisses impitoyables du football professionnel. Le film suit un jeune joueur entraîné malgré lui dans l’univers complexe du marché des transferts, tiraillé entre son ambition et sa loyauté envers ses proches.
Le cinéma québécois sera aussi à l’honneur avec « Deux Femmes en or » (vendredi 4 avril à 8:45pm et dimanche 6 avril à 12:30pm) de Chloé Robichaud, qui revisite avec mordant la comédie éponyme des années 1970. Ce regard contemporain suit deux héroïnes prêtes à secouer leur quotidien, abordant avec humour et sensibilité les aspirations féminines, entre quête d’indépendance et désillusions conjugales.
Le Miami Film Festival accueillera également « Le dernier repas » (dimanche 6 avril à 5:30pm), un drame poignant signé Maryse Legagneur. La réalisatrice québécoise met en scène Reynold, ancien prisonnier politique haïtien en fin de vie, qui retrouve sa fille après vingt ans d’éloignement. Ce huis clos familial ravive les blessures d’un passé marqué par la dictature de Jean-Claude Duvalier, dans une mise en scène toute en retenue et en émotion.