Mise à jour: Jean Dujardin ne sera finalement pas présent au festival
Alors que les Français seront en pleine tergiversation dans l’entre deux tours de la présidentielle, les Angelinos pourront profiter du plus grand festival de films français au monde, Colcoa, du lundi 24 avril au mardi 2 mai.
Pour sa 21e édition, le festival continue de miser sur une programmation éclectique, qui inclut pour la première fois la réalité virtuelle.
Reflétant la diversité de la production cinématographique française, le festival “City of Lights City of Angels” projettera 82 films, séries télé et courts-métrages, dont de nombreuses premières américaines et mondiales. “Le challenge est de toujours proposer un programme plus ambitieux, et de grandir pour satisfaire le nouveau public“, raconte François Truffart, le directeur du Colcoa, qui visionne des centaines de films durant un an pour présenter une sélection affinée. “Colcoa est le miroir de la diversité artistique française avec des cinéastes confirmés et d’autres émergents; l’occasion de mieux découvrir la France, loin des cartes postales.”
Le festival, qui se tient au siège du Directors Guild of America, s’ouvrira le 24 avril avec la première nord-américaine de “Chacun sa vie” (“Everyone’s life”), un film de Claude Lelouch qui offre un portrait d’inconnus rassemblés par un procès. Pour l’occasion, Johnny Hallyday et Jean Dujardin feront le déplacement.
Durant neuf jours, les spectateurs pourront découvrir des films très attendus comme “The Confession” (“La Confession”) de Nicolas Boukhrief qui livre la rencontre déstabilisante d’une jeune femme communiste et d’un prêtre dans une petite ville française, sous l’Occupation allemande. François Truffart recommande également son coup de coeur : “Folles de joie” (“Like Crazy”) de Paolo Virzi. Dans cette comédie dramatique, deux patientes d’une institution thérapeutique se lient d’amitié et décident de s’enfuir. Nul doute que les foules se déplaceront en masse pour voir “Ma Loute” (“Slack Bay”), la comédie de moeurs loufoque de Bruno Dumont sur l’affrontement des classes sociales.
En outre, une “Carte Blanche” a été donnée à Damien Chazelle, metteur en scène de “La La Land” dont le père est Français. Un hommage sera rendu à l’oeuvre de celui qui fut en février le plus jeune lauréat de l’Oscar du meilleur réalisateur.
Deux nouvelles sélections
Cette année, Colcoa présente deux nouvelles sélections : les séries diffusées sur internet et “un coin réalité virtuelle”. “Les web-séries sont une nouvelle manière d’écrire et de raconter une histoire. Leur qualité est incroyable. Beaucoup de chaînes françaises investissement dans ce nouveau format court.” Il cite notamment la web-série “Lifer”, un thriller qui se déroule aux Etats-Unis.
“La moitié du programme de Colcoa offre du divertissement, avec un mélange de comédies et drames. L’autre partie des films sélectionnés parle de thèmes d’actualité comme l’environnement -même si ce n’est pas un sujet qui plaît à tous les américains-. Pour la première fois, des films comme “Dalida” (pour sa première américaine) ou “Polina” avec Juliette Binoche abordent également la place de l’artiste“, détaille François Truffart.
Et les artistes seront nombreux à fouler le tapis rouge de Colcoa. Omar Sy viendra présenter le film “Demain tout commence” (“Two is a family”). Seront également présents: Patrick Bruel (“Un sac de billes”, “A Bag of Marbles”), Lambert Wilson (“L’Odyssée” -“The Odyssey”-, “Corporate”), et Nicolas Bedos (“Mr & Mrs Adelman”).
Plusieurs titres feront écho à l’actualité transatlantique. Rappelant les films de Michael Moore, le documentaire en trois parties “Pourquoi nous détestent-ils ?” (“Why do they hate us”) explore le racisme en France.
Le festival se clôturera le mardi 2 mai avec une comédie d’Eric Lavaine, qui vient pour la première fois à Colcoa. Projeté en première internationale, “L’embarras du choix” (“You choose”) met en scène Alexandra Lamy, également présente.