Elles semblaient bien loin les polémiques qui avaient accompagné l’exposition de Jeff Koons à Versailles en 2008: vendredi soir on célébrait l’histoire d’amour entre la France et l’artiste américain, qui recevait le Trophée des Arts, à l’occasion du gala de FIAF (French Institute Alliance Française), au Plaza à New York.
“L’héritage culturel français a fait de moi un meilleur artiste” a déclaré Jeff Koons, recevant son prix. Evoquant notamment les impressionnistes, il s’est souvenu de son premier professeur d’histoire de l’art lui faisant découvrir “le “Olympia” de Manet, avec le chat noir et le bouquet de fleurs”.
L’objectif était de lever 1,3 millions de dollars pour les programmes culturels et éducatifs de l’institution présidée par Marie-Monique Steckel. Objectif atteint notamment grâce au talent de Jeff Koons qui a confirmé qu’il savait vendre son art. Sollicité par le commissaire-priseur Adrien Meyer (de Christie’s), Jeff Koons a décrit les oeuvres qui étaient mises en vente au profit du FIAF: une assiette et un vase conçus par l’artiste pour le porcelainier Bernardaud, ainsi qu’une lithographie “Monkey train (Dots)”, inspirée, expliqua l’artiste, par un portrait de Cézanne par Picabia. Avec l’aide du galeriste Larry Gagosian, marchand de Koons depuis plus de vingt ans, l’oeuvre, mise à prix 15.000 $, était achetée pour 38.000 $.
A la table voisine, Jean-Paul Agon, qui venait d’acheter l’assiette et le vase pour 22.000 $, appréciait en amateur. Le patron de L’Oréal était lui aussi à l’honneur, récipiendaire du Pilier d’Or 2016, pour son soutien à la communauté franco-américaine qu’il a bien connue puisqu’il fut le patron de L’Oréal USA à New York, de 2001 à 2006, avant de devenir PDG du groupe.