Trente ans après « Le Grand Bleu », l’acteur franco-américain Jean-Marc Barr, qui avait incarné le plongeur français Jacques Mayol dans le film de Luc Besson, prête sa voix à la narration de « Dolphin Man ». Le documentaire de Lefteris Charitos, qui retrace la vie du célèbre apnéiste, fera sa première nord-américaine le 16 mars au Miami Film Festival en présence du comédien.
« Avec « Dolphin Man », nous prenons la pleine mesure de Jacques Mayol », insiste Jean-Marc Barr qui précise que la véritable personnalité du célèbre plongeur a été éclipsée dans la vision de Luc Besson. « « Le Grand Bleu » est une magnifique fable, mais Luc Besson a joué la carte de l’innocence, car le véritable Jacques Mayol, celui que j’ai rencontré, était bien différent du personnage que j’ai interprété, raconte-t-il. Il impressionnait par son charisme, il avait un égo démesuré, et surtout il aimait rire et draguer ».
Ainsi, durant près de 90 minutes, « Dolphin Man » dresse le portrait de Jacques Mayol, qui s’est suicidé en 2001, en proposant une immersion totale dans son univers. Le documentaire s’appuie non seulement sur son livre autobiographique Homo Delphinus, publié en 1983, mais aussi sur des photographies, des images d’archives, et plusieurs témoignages de ses proches. « En racontant son histoire à la première personne, il n’y avait pas de plus belle manière pour lui rendre hommage », confie Jean-Marc Barr qui ne tarit pas d’éloges sur cet amoureux des océans. « Il fait partie de ces héros du XXème siècle, au même titre que Jacques-Yves Cousteau, qui ont inspiré de nombreux autres plongeurs et qui nourrissent au quotidien leurs fantasmes ».
Après son passage à Miami, l’acteur franco-américain de 57 ans poursuivra la route des festivals en Europe et retournera devant la caméra pour une prestation dans une série allemande. « Ce n’est qu’un petit rôle, mais je n’ai aucun problème d’égo, plaisante-t-il. Je suis d’ailleurs fier d’avoir pu entreprendre une carrière européenne, qui est selon moi l’alternative aux produits hollywoodiens. Aujourd’hui, le capitalisme semble avoir tout formaté, car même si le cinéma est un divertissement, il doit comporter un message, la culture est fondamentale, il ne faut pas simplement focaliser sur le profit ».