« Rien ne va plus ». Fabienne, 35 ans, voit tout en noir et à l’entendre, il n’y a pas beaucoup d’aspect de sa vie actuelle qui semblent très prometteurs. «Mon job dans cette agence de promotions est peut-être le tremplin professionnel que j’attendais mais je ne peux plus supporter mon patron, je me sens exploitée et traitée sans le moindre respect. Je continue de circuler dans les mêmes soirées ou je rencontre constamment les mêmes personnes qui ont tous en moyenne 10 ans de moins que moi, ne me demandez pas pourquoi ! Côté cœur, je ne suis pas sortie avec une seule personne intéressante et cultivée depuis longtemps. Et puis, il ne faut pas rêver, ce n’est pas avec les 7 kilos que j’ai en trop que cela risque de s’arranger».
Qu’attend t’elle de notre collaboration ? «Comprendre ce qui ne va pas et opérer les changements nécessaires. Je sais que je veux rester à New York et je sens que je dois passer un grand coup de balai dans ma vie. Je dois me reconstruire de A à Z, mais je ne sais pas par où commencer».
Fabienne est comme paralysée. Elle sait ce qu’elle ne veut plus faire mais se retrouve incapable de déterminer ce qu’elle voudrait qui lui arrive. Elle me fait penser à un cycliste en bas de la montagne et qui, le pied à terre, regarde le sommet et se dit «c’est trop haut je n’y arriverai jamais». Il est temps pour Fabienne de «mettre la tête dans le guidon et de commencer à pédaler». Changer, ne serait-ce qu’un aspect de sa vie, devrait l’aider à trouver cette harmonie qui lui fait défaut pour l’instant. La ville l’attend à bras ouverts, encore faut-il qu’elle ose s’y jeter.
Venir vivre a New York a toujours été son rêve. «Je m’y suis sentie à l’aise immédiatement, comme si c’était chez moi depuis toujours. Mais, bizarrement, j’ai aussi cette impression d’avoir trop voulu m’adapter aux différences culturelles que j’ai rencontrées. Je me retrouve aujourd’hui avec une identité qui n’est plus la mienne et une vie qui ne me ressemble pas. Je suis dans une impasse. J’ai besoin d’aide car je veux vraiment m’en sortir».
Vouloir c’est déjà pouvoir. Qu’est ce que Fabienne pourrait changer en premier ? «Je ne sais pas. Je sais que je veux continuer à sortir le soir et m’amuser». Pourquoi ne pas aller dans des endroits où la clientèle est plus de votre age ? «Je pourrais, mais est ce que ces endroits ne vont pas être trop ennuyeux?». Prenez un rendez-vous avec votre patron et essayez d’arranger les choses. «Non, il n’est jamais là et quand il est là, il ne m’écoute jamais». Votre silhouette vous déplait, essayons de la changer. «Mais j’ai fait tous les régimes de la terre et cela ne marche jamais sur moi». Vraiment ? «Il est vrai que je fais quelques écarts en soirée, mais cela ne devrait pas avoir autant d’influence sur mon poids». Stop ! Si Fabienne se complait dans son marasme, cela m’ennuie et je lui fais savoir. Si elle continue à se trouver des fausses excuses qui l’empêchent d’avancer, je ne peux rien faire pour elle.
«Mais au lieu de changer radicalement un aspect de ma vie, peut-être devrais-je d’abord essayer de l’améliorer ?». Cela fait un moment que Fabienne s’y essaye, et sans grand résultat. Elle se lamente de ne pas rencontrer un homme de son age, mais refuse de sortir dans d’autres endroits. En continuant de chercher dans la mauvaise direction, elle se donne bonne conscience et reporte la faute sur les autres. C’est un vrai cercle vicieux. Le long silence qui s’ensuit me dit que j’ai enfin touché un nerf sensible. Elle comprend qu’elle tourne en rond depuis longtemps et qu’il lui faut abandonner tous ses mécanismes de défense dans notre discussion pour pouvoir progresser.
« Soit ! je vais changer quelque chose en espérant que cela provoque un effet domino sur toutes les autres parties de ma vie. Et tant qu’a faire, autant aller à la source de mes problèmes. Il faut qu’un jour je démissione. Je dois me l’avouer, ce job n’est pas pour moi. J’ai toujours aimé organiser des soirées et c’est dans l’événementiel que j’ai toujours voulu être ». Après avoir vérifié avec Fabienne que ce choix était réaliste, je lui propose de l’accompagner dans cette démarche, difficile certes, mais logique et nécessaire pour elle.
Cela ne s’est pas passé sans cris et sans pleurs, mais, au lendemain de sa démission, elle décide de téléphoner à un producteur d’événements artistiques qu’elle avait rencontré chez des amis quelque temps auparavant. Alors que le contact entre eux s’était très bien passé, elle n’avait hélas pas donné suite, trop occupée à courir dans tous les sens pour satisfaire les exigences de son ex-patron. Deux mois plus tard, c’est une Fabienne rayonnante qui fait son entrée dans sa nouvelle vie professionnelle et, malgré les inévitables challenges inhérents à ce genre de changements, elle se sent irrésistible. Elle organise maintenant des soirées fréquentées par des gens de son âge et de son niveau culturel. Elle n’a pas encore trouvé l’homme de sa vie, « mais cette fois ci, je sais que je suis sur le bon chemin ». L’idée d’un régime alimentaire ne lui paraît plus comme une corvée, mais comme une évidence, « je me sens si bien intérieurement que je veux me sentir tout aussi bien avec mon apparence physique ».
Il n’y a pas d’endroits mieux que New York pour prendre des risques et ainsi se diriger vers une vie qui nous ressemble. C’est en acceptant de changer ce qui ne fonctionne plus, et en faisant fi de la peur qui nous paralyse, que de nouveaux horizons s’offrent à nous. La vue est bien plus belle de tout en haut de la montagne.
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