Vole petite abeille. Après avoir annoncé sur French Morning le 17 avril son arrivée aux Etats-Unis, la compagnie française “low-cost” long-courrier a effectué son premier vol San Francisco-Papeete le 11 mai. French Morning y était. On vous raconte le vol.
Enregistrement et embarquement
Il parait que les Tahitiens ont le sens de l’accueil. “Hello!“, “Bonjour!“, “Ia orana!” (Bonjour en tahitien). Une légende vérifiée dès notre arrivée à l’aéroport international de San Francisco (SFO) par un accueil chaleureux en trois langues. Si l’enregistrement de nos bagages prend en revanche quelques minutes, l’agent d’escale nous rappelle que nous sommes ses premiers clients. “Je suis encore en train de me former”. Faute avouée à moitié pardonnée.
Après avoir passé les contrôles de sécurité, c’est le moment d’embarquer dans l’Airbus A350 flambant neuf de French Bee. Un embarquement retardé d’une quarantaine de minutes par “les passagers en transit de Paris qui devaient récupérer et ré-enregistrer leur bagage avant la correspondance pour Tahiti“, explique Sophie Hocquez, responsable marketing de French Bee. “Ce sont les règles que nous fixent l’aéroport. On espère qu’elles s’assoupliront à l’avenir”.
Dans l’avion
A bord de l’appareil, French Morning fait partie de la soixantaine de voyagistes, journalistes et bloggeurs invités par French Bee pour tester le vol et la destination. “Nous avons également près de 300 clients qui ont réservé leur billet. L’avion est presque plein. C’est pas mal pour un premier vol“, s’enthousiasme Lucas Radondy, chargé de communication et des réseaux sociaux chez French Bee.
Sur les 411 sièges de l’avion, 375 sont proposés en classe “Eco Blue”. Le siège sur lequel nous allons passer les huit prochaines heures est étroit (41cm de largeur sur 81cm de profondeur) mais confortable. “Tous nos sièges sont en cuir, fabriqués par une entreprise allemande qui équipe également les avions de Lufthansa et Singapore Airlines. Nous avons cassé les prix du marché mais pas sacrifié la qualité”, explique le président de French Bee Marc Rochet au micro de l’avion. Comptez à partir de 330 dollars l’aller-simple San Francisco-Papeete en “Eco Blue”.
La classe Eco de French Bee est équipé du WiFi (proposé à la carte) et d’écrans tactiles de 25 centimètres, “les plus grands du marché“, d’après Marc Rochet. Nous y suivrons en direct le décollage et l’atterrissage grâce à deux caméras situées au dessus et en dessous de l’appareil. Le bagage en soute et le repas ne sont pas inclus dans le prix du ticket, à moins d’opter pour l’offre Eco Blue “SMART”, proposé à partir de 425$ l’aller simple San Francisco-Papeete.
La classe “Premium Blue” offre quant à elle une cabine privative de 35 sièges plus spacieux et équipés de repose-pieds. Deux bagages en soute, un repas, un “snack” et le changement ou l’annulation des billets font partie des options incluses en “Premium”. Les prix du billet commencent à 962 dollars en aller-simple. “Nous permettons également à ceux qui ne veulent que le siège de n’acheter que le siège et aux autres d’acheter les services et privilèges séparément. Tout est combinable, on voyage à la carte en fonction de ses moyens et besoins”, décrit Sophie Hocquez.
L’arrivée
Il est 5:30am quand notre avion se pose enfin à Papeete sous les applaudissements des passagers. “Félicitations à notre équipage et à vous, nos clients, pour ce premier vol réussi“, se réjouit Marc Rochet. Quelques minutes plus tôt, le président de French Bee nous ventait encore les mérites de son A350. “Le moteur est moins bruyant que les précédents modèles et la circulation et le renouvellement de l’air dans la cabine sont meilleurs. Vous serez moins fatigués à l’arrivée“. Un argument difficile à vérifier.
A la descente de l’avion, nous discutons avec des passagers résidant à Tahiti. “French Bee est le messie de la Polynésie“, lance l’un d’entre eux. Seulement deux compagnies, Air Tahiti Nui et Air France, proposaient jusque-là des vols entre Tahiti, les Etats-Unis et la France. L’arrivée d’une compagnie low-cost “a divisé le prix des billets par deux. Ça va nous permettre de voyager, et de développer l’économie locale grâce au tourisme”, ajoute-t-il.
French Bee annonce avoir déjà vendu 40.000 billets entre Paris, San Francisco et Tahiti. L’entreprise de 220 salariés espère à terme “conquérir 30% du marché de la Polynésie“, conclut Marc Rochet lors d’une conférence de presse organisée sur le tarmac. Bon vol.