Le nom pourrait faire frémir les plus allergiques d’entre nous à la salle de sport : Iron Bodyfit s’implante à New York, après avoir ouvert des studios en Floride. Il s’agit d’une méthode de sport née en France à Avignon en 2015 et qui se base sur les bénéfices de l’EMS (Electrostimulation des muscles). Elle est utilisée depuis longtemps en rééducation et, plus récemment, pour l’entraînement des athlètes. Nous avons testé pour vous cette machine, qui promet d’obtenir les bénéfices de 4 heures de sport en salle en une séance de seulement 25 minutes.
Dès notre arrivée, Alex Lagoutte – un dynamique trentenaire qui vient d’ouvrir la première franchise d’Ironbodyfit dans le quartier de Chelsea, à quelques pas du Meatpacking District – nous accueille dans un espace flambant neuf et spacieux, avec un mur végétal et des vestiaires et douches à l’arrière. Après avoir enfilé la veste et le cycliste, nous entrons dans la salle principale, composée de trois machines Ironbodyfit. Le coach connecte la veste à la machine, puis une ceinture au niveau des fesses, et deux sangles au niveau des cuisses et des bras, qui sont elles aussi reliées à la machine. Il règle ensuite le niveau d’intensité pour chaque zone musculaire, en fonction de votre condition physique et de vos objectifs.
« Ce concept s’est au départ développé auprès des athlètes, qui voulaient gagner en force et en endurance. Depuis, il a été démocratisé car il peut servir à tous, en fonction de son âge et de ses besoins », nous explique Alex Lagoutte. La séance consiste en une série d’exercices type – squats, fentes, exercices des bras, abdos, cardio – pendant lesquels la machine réquisitionne tous les muscles, simultanément. « Cette machine sollicite 90 à 100 % de la fibre musculaire, ce que personne ne peut reproduire en salle de sport », ajoute le coach. Après 25 minutes d’effort, nous sommes épuisés mais bien conscients d’avoir fait travailler efficacement l’intégralité de nos muscles.
La séance d’essai est gratuite, puis l’abonnement pour une séance de 25 minutes par semaine se prend pour 3 mois (275 dollars par mois), 6 mois (225 dollars par mois) et 1 an (195 dollars par mois). Seulement trois personnes peuvent s’exercer en même temps, d’où un suivi personnalisé de chaque entraînement. Lors de l’inscription, chaque nouveau membre fait un scanner sur une machine Fit3D, pour un bilan complet de son poids, son IMC mais aussi de son équilibre, son niveau en cardio etc.
Iron Bodyfit s’adresse à un public très large : les adeptes du sport bien sûr, mais pas seulement. Pour les jeunes mamans, elle permet de se remuscler et se raffermir, pour les personnes âgées, de garder leur masse musculaire. Elle serait aussi d’une efficacité redoutable pour effacer la cellulite, ou encore pour des problèmes de dos. Et bien sûr, les New-Yorkais overbookés qui peuvent bénéficier des bienfaits du sport en un temps record. Dans tous les cas, rappelons-le, ces séances ne remplacent pas l’activité d’un sport et une bonne hygiène alimentaire.
Pour Alex Lagoutte, Iron Bodyfit a été une révélation pendant la pandémie. Ce Lyonnais détenait une entreprise d’achat-vente et de réparation de voitures dans la région, et était un adepte de la salle de sport, y passant une heure par jour. Pendant le confinement, il délaisse les machines et perd rapidement en masse musculaire. Par hasard, il teste un jour le concept Iron Bodyfit. « En un mois, dit-il, j’avais repris 4 à 5 kilos de muscles. J’ai été épaté par l’efficacité et j’ai voulu l’exporter aux États-Unis ».
Son rêve depuis toujours : venir s’installer à New York. Il décide donc de vendre son garage et de lancer Iron Bodyfit – qui compte aujourd’hui 120 studios en France, en Suisse et deux en Floride – dans la Grosse Pomme. Il s’y installe en juin 2022, et a ouvert en septembre dernier. « J’ai démarché dans la rue. Au départ, les gens sont sceptiques de ce concept français mais j’ai déjà du bouche-à-oreille car les résultats sont souvent visibles dès un mois », raconte-t-il. Il en est convaincu, le modèle peut faire des émules à New York. « C’est le futur du workout, tout le monde peut le faire, assure-t-il. Et c’est beaucoup plus accessible et convivial qu’une salle de sport. »