Tous les mois, Isaac Foster, spécialiste du processus de candidature aux universités américaines et fondateur de I. Foster Learning, nous aide à comprendre le système éducatif américain, de la high school à l’université.
Les salariés et étudiants qui s’interrogent sur la possibilité de poursuivre un diplôme dit MBA doivent souvent passer par une étape redoutable : le Graduate Management Admission Test, ou GMAT. Considérée comme l’une des épreuves plus compliquées des tests standardisés américains, elle est perçue, à tort, comme uniquement nécessaire pour intégrer un MBA anglo-saxon. Or certaines écoles de commerce internationales l’exigent désormais, même en France (HEC, INSEAD…).
Un QCM en temps limité
Un très bon score au GMAT est le graal pour rentrer dans les MBA. Similaire aux SAT et ACT (dont nous avons partagé les clés en septembre), le GMAT est un QCM chronométré d’une durée de 3h30 et réalisé sur ordinateur dans une salle spécialement dédiée à cet effet (il est parfois possible de le passer chez soi).
L’examen est divisé en quatre parties : quantitative (mathématiques), verbale (grammaire et vocabulaire), l’écrit (mini-dissertation), et l’interprétation des données (analyse, mini-dissertation). Un score est donné sur 800 pour l’ensemble des sections quantitatives et verbales et c’est véritablement le seul qui compte. En effet, les scores des parties écrites et interprétation des données sont peu considérés par les écoles du commerce.
Des astuces pour réussir cette épreuve :
- Être tactique. Le temps du test est très court et minuté. Il y a très peu de temps pour compléter toutes les sections, il est impératif que le postulant fasse les bons choix sur le temps qu’il passe sur chaque question. Dans les sections quantitatives et verbales, le score du candidat est sévèrement abaissé si le candidat laisse des questions sans réponse. Il n’est par ailleurs pas possible de sauter une question pour y retourner plus tard. Il peut donc être plus judicieux de mettre une réponse même si on n’est pas sûr à 100% de sa réponse, et de passer à la question suivante. Par exemple, il n’est pas du tout recommandé de passer 6 minutes sur une question simplement parce-que vous souhaitiez y répondre.
- Il est impératif de rafraîchir vos souvenirs en calcul mental : les calculatrices ne sont pas autorisées pendant l’examen, donc les postulants qui peuvent faire rapidement les calculs mentaux de multiplications/divisions, pourcentages, fractions, etc. ont un très (très) grand avantage.
- Lire les journaux en anglais, le plus régulièrement possible. La partie verbale a trois types de questions : grammaire, lecture de texte, et raisonnement. En lisant quotidiennement L’Economist ou The New York Times, le postulant sera beaucoup plus à l’aise en compréhension de textes en anglais. Il y a un monde entre savoir parler anglais et comprendre les dizaines de détails et nuances d’un article de fond.
- Diversifier sa préparation et son entraînement. Souvent, les postulants font l’erreur de se focaliser sur des test blancs et d’en faire des dizaines : c’est comme si une joueuse de basket s’entraînait en ne faisant que des matchs et pas de musculation avec des haltères, de frees-throw, etc. Certes, un test blanc une fois par mois est très important pour augmenter l’endurance et constater une potentielle progression de ses scores, mais il faut aussi revoir tout le reste (comme le calcul mental), se concentrer sur les sujets précis, revenir dix fois sur la même question de probabilité pour finalement la comprendre…
- Garder en tête que, souvent, les écoles de commerces acceptent un test un peu similaire mais concurrent du GMAT, le GRE. Les différences sont moindres entre les deux tests mais certaines de ces différences peuvent être attirantes : l’utilisation par exemple d’une calculatrice est permise, et le postulant peut sauter une question pour y retourner plus tard. Normalement, les écoles n’ont pas une préférence entre les deux examens, mais il faut toujours vérifier cette information directement auprès de l’établissement.
- Finalement, certaines écoles ont annulé l’obligation de soumettre un score du GMAT depuis la pandémie de covid. Toutefois, même si c’est optionnel, un bon score peut distinguer un candidat et faire la différence. Bon courage !