La soirée de lancement de la campagne de Frédéric Lefebvre à l’École Internationale de Cambridge vendredi soir aurait dû être calme : un public d’une soixantaine de personnes majoritairement ralliées à sa cause, un candidat «plutôt accessible» selon les militants, un buffet «fait maison», presque un petit air de fête de famille.
C’était sans compter la présence de Valérie Labasse, militante pour la candidature de Julien Balkany, candidat indépendant issu de la majorité, qui avait lancé sur sa page facebook plusieurs piques au candidat Lefebvre ces derniers jours. «Il faut qu’on se parle», lance-t-elle derrière son froufrou blanc au secrétaire d’Etat en arrivant dans la salle. La sécurité n’est pas loin. Ostensiblement agacé, Frédéric Lefebvre ignore l’interpellation, une esquive que Mme Labasse critique vertement avant de s’asseoir. Le ton est donné.
Au terme de son discours, Frédéric Lefebvre ne prend pas de questions, sentant venir le scandale auquel pourraient donner lieu les interventions de Mme Labasse: «Je vous propose à tous de venir me parler autour de ce buffet… si attirant!»
Madame Labasse s’indigne («ça veut tout dire!»), se dirige vers le candidat descendu de l’estrade, puis c’est la confusion, elle est rapidement encerclée dans un coin par la sécurité et des policiers américains. «Ici, ce n’est pas la France, Madame». Elle repartira en pleurs, dénonçant «l’injustice». «Vous allez le payer!»
«Paris avait pris note des menaces et anticipé depuis l’aéroport…», explique la direction de l’Ecole. «Les services de sécurité du Ministre avaient prévenu la police locale pour qu’elle intervienne rapidement en cas de problème». La garde rapprochée du candidat UMP affirme en effet «avoir du travail».