Il était déjà la star de nombreuses expositions virtuelles en Europe et en Asie, le peintre hollandais voit désormais ses oeuvres projetées en format XXL partout aux États-Unis.
“Imagine Van Gogh: The Immersive Exhibition”, “Van Gogh: The Immersive Experience”, “Van Gogh Alive”, “Beyond Van Gogh: An Immersive Experience”, ou encore “Immersive Van Gogh”… Pas moins de cinq expositions dédiées à Vincent Van Gogh sont actuellement ouvertes ou vont ouvrir cet été dans une trentaine de villes des États-Unis. Toutes promettent la même chose : vous faire voyager dans l’univers pictural du peintre à travers des projections géantes de ses plus beaux tableaux sur vidéo-projecteur, lumière et son à l’appui.
La première à avoir eu l’idée d’une telle exposition est la Française Annabelle Mauger en 2001, après avoir assisté quelques années plus tôt au festival “Carrières de Lumières” au centre d’art numérique des Baux-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône. Cet ancien site géologique dont on retirait à l’époque le calcaire est devenu au fil des années un lieu de cinéma et d’expositions où l’on projette des images géantes sur les murs de la carrière. Après avoir rodé son exposition immersive “Imagine Van Gogh” dans le sud de la France, Annabelle Mauger organise sa première projection en Asie en 2011 au musée ArtScience de Singapour, avant de la faire découvrir au public parisien à la Grande Halle de la Villette en 2017. Victime de son succès, l’exposition “Imagine Van Gogh” a depuis été copiée et développée par plusieurs autres entreprises, qui ont organisé des expositions un peu partout en Europe et en Asie, retenant l’attention de plusieurs millions de visiteurs.
Demandes de remboursement…
C’est donc tout naturellement que cette vague impressionniste déferle aujourd’hui en Amérique du Nord, aux États-Unis comme au Canada, bien aidée par la série Netflix “Emilie in Paris” dans laquelle une exposition du genre est organisée à Paris. Le problème? C’est que les spectateurs ne savent plus où donner de la tête face à des expositions qui portent quasiment toutes le même nom et se revendiquent comme LA version authentique. Sur le contenu aussi, difficile de s’y retrouver puisque ces expériences immersives promettent plus ou moins la même chose : “une plongée au coeur des tableaux de Van Gogh”, “un espace immense dédié à l’oeuvre de Van Gogh”, ou encore “des technologies de pointe au service de l’oeuvre de Van Gogh”. Mais une exposition en particulier, “Van Gogh – The Immersive Experience”, a créé la polémique aux États-Unis en mars. Produite par le directeur artistique italien Mario Iacampo, cette expérience immersive utilise la plateforme de paiement FeverUp, pointée du doigt pour les nombreuses demandes de remboursement dont elle a été l’objet et qu’elle n’a pas honorées ces derniers mois. Une exposition déconseillée par l’association américaine Better Business Bureau qui protège les consommateurs lors de leurs achats en ligne.
À New York par exemple, on a justement le choix entre cette exposition “Van Gogh – The Immersive Experience” qui ouvrira le 5 juin au sud ouest de Manhattan, et “Immersive Van Gogh”, prévue pour le 2 juin au sud est de l’île. Pour jouer la confusion jusqu’au bout, les deux expériences sont présentées quasiment au même prix : respectivement 44,9$ et 40$. Ne vous trompez pas.
Pour la liste complète des expositions par ville aux États-Unis, cliquez ici.