A 62 ans, Jo Le Bouter, retraité depuis moins d’un an, entreprend un voyage hors du commun. Le 27 avril, le Breton a enfourché son vélo à New York pour une traversée des Etats-Unis d’Est en Ouest, avec San Francisco comme point d’arrivée.
5.500 kilomètres, c’est la distance qu’il parcourra en moins de 70 jours. ” Je compte pédaler environ 110 kilomètres par jour, je devrais avoir atteint mon objectif en 51 jours mais j’ai tout de même prévu une vingtaine de jours de repos et de visites“, raconte le cycliste.
Il y a quatre ans, cet ancien pilote d’avion a eu un accident vasculaire cérébral “sans séquelles heureusement”. “J’ai pris conscience que je devais revoir ma façon de vivre: moins de stress et plus de sport, c’est là que j’ai commencé le vélo”. Depuis, Jo Le Bouter n’a pas chômé: il a pédalé le long du chemin de Compostelle, de Nice à Rome, réalisé deux fois le tour de la Corse et un périple en 29 étapes de la Bretagne à Agadir.
Mais contrairement aux autres voyages, cette traversée des Etats-Unis n’est pas simplement un défi sportif. Le jeune retraité a voulu donner un sens à son pèlerinage cycliste en soutenant l’association Syndrome de Wolfram. Créée par sa nièce en 2008, elle soutient les malades atteints de cette maladie neuro-dégénérative rare et aide à récolter des fonds pour améliorer la recherche. “Ma nièce Nolwenn est très engagée dans le projet, son premier enfant est atteint du syndrome de Wolfram, une maladie méconnue et mal détectée. Toute la famille est très touchée par la cause“, confie Jo Le Bouter.
Le Breton au grand cœur a commencé un blog, qu’il mettra régulièrement à jour tout au long de son périple. Ce blog servira également de plateforme pour récolter des dons puisque chacun pourra y acheter des kilomètres, au prix de deux euros l’un, au bénéfice de l’association de sa nièce. A ce jour, 705 kilomètres ont été vendus, soit à peu près le trajet qu’il a parcouru en moins d’une semaine. L’infatigable Jo Le Bouter s’est même engagé à parcourir les kilomètres supplémentaires si plus de 5.500 km étaient achetés.
Son odyssée américaine se fera en solitaire, contrairement à d’autres voyages réalisés avec sa femme. “A vélo on est jamais seuls, on est généralement bien accueilli, le cyclo-randonneur inspire la confiance“.