Oubliée la règle tacite qui consiste à ne pas commenter une élection étrangère. François Hollande a profité d’une conférence, mardi 2 août, devant les journalistes de l’Association de la presse présidentielle pour glisser quelques mots sur le candidat républicain Donald Trump.
“Les excès finissent par créer un sentiment de haut-le-cœur, (…) surtout quand on s’en prend (…) à un soldat, à la mémoire d’un soldat” , a dit le chef de l’Etat en référence aux attaques de Trump contre la famille d’un soldat musulman mort en Irak en 2004. Des propos jugés “blessants et humiliants” par le locataire de l’Elysée.
“Il faut les respecter [les hommes politiques] quand ils sont respectables, a encore ajouté le président, sans nommer le milliardaire. La démocratie, c’est aussi la grande question par rapport à la tentation autoritaire que l’on voit surgir”, “notamment aux États-Unis” .
Le président a également confié aux journalistes que l’élection américaine aurait un impact sur le scrutin en France neuf mois plus tard. “Si les Américains choisissent Trump, ça aura des conséquences parce que l’élection américaine est une élection mondiale (…) Ça peut conduire à une droitisation très forte ou, au contraire, à une correction”, a-t-il analysé, observant que “la campagne américaine indique des thèmes qui se retrouvent ensuite dans la campagne française” .