Décidemment, les présidents français perdent leurs moyens quand ils écrivent à Barack Obama.
Dans sa lettre de félicitations en 2008, Nicolas Sarkozy avait écorché son prénom – il avait écrit « Barak » au lieu de « Barack ». Voilà à présent que François Hollande s’emmêle les pinceaux. Congratulant le président américain pour sa réélection dans une missive rendue publique, mercredi, il signe le courrier d’un malheureux « Friendly, François Hollande ». Traduction : « Sympathique, François Hollande ». Il voulait dire « Amicalement ». Les années américaines du président français, qui avait sillonné les Etats-Unis alors qu’il était étudiant, pour analyser le marché du burger, semblent bien loin.
Sur le fond – et en français – Hollande a exprimé ses « plus chaleureuses félicitations » au président réélu. On se souvient que le chef de l’Etat français avait exprimé à demi-mot sa préférence pour Barack Obama lors d’une conférence de presse à l’ONU en septembre. « Votre réélection est un choix clair en faveur d’une Amérique ouverte, solidaire, pleinement engagée sur la scène internationale et consciente des défis de notre planète : la paix, l’économie et l’environnement », écrit-il, évoquant la lutte contre le chômage et les crises internationales, « notamment au Moyen-Orient », comme des chevaux de bataille communs aux deux pays.
Il termine la lettre en assurant son homologue américain – « cher Barack » – de l’engagement de la France pour « resserrer les liens d’amitié et de confiance » qui unissent les deux pays. Bref, une relation… sans faute.