Les New-yorkais peuvent désormais profiter de la troisième section de la High Line. Quelques années de travaux ont été nécessaires pour réhabiliter l’ancienne voie de chemin de fer de la 30ème jusqu’à la 34ème rue.
Cette section ne dérogera pas à la règle : chacune doit avoir « son identité propre » nous confie Jérôme Barth,un Français, directeur des opérations sur le chantier. « Cette fois, nous avons misé sur des éléments propices aux jeux des enfants par exemple » nous dit-t-il. Il y aura aussi un pont plus en hauteur encore que la High Line, avec une vue imprenable sur la onzième avenue. Jérôme Barth nous conseille aussi d’y admirer « la section ouest, encore temporaire, dont les jardins sont restés naturels ».
Enfin, cette troisième partie tiendra sa véritable originalité du fait que l’on puisse marcher sur l’herbe autour des rails, ce qui n’était pas le cas avec les deux premières. Cette idée a été insufflée, puis largement plébiscitée par les New-yorkais, qui rêvaient de pouvoir profiter pleinement de ce petit bout de verdure.
Ces mêmes New-yorkais étaient pourtant plutôt inquiets de ces travaux, craignant un afflux de touristes venus de Times Square. Jérôme Barth nous l’assure pourtant, cela semble peu probable : « Times Square reste encore un peu éloigné, et en plus, ce n’est pas notre ambition. La High Line est faite avant tout pour les New-yorkais, qui y sont très attachés ». Il existe, dit-il, une réelle « affection du public » pour cet endroit, et il ne serait pas envisageable de le dénaturer en faisant venir des hordes de touristes. Le projet a besoin du public, et surtout, de l’approbation de ces New-yorkais qui s’impliquent parfois même directement dans le projet, par le biais du bénévolat. Selon Jérôme Barth, ce système marcherait d’ailleurs « extrêmement bien ».