Après Zurich, New-York et Londres, la prestigieuse galerie Hauser Wirth & Schimmel a ouvert un espace immense et unique à Los Angeles. Plus de 10 000 personnes ont déjà fait le déplacement depuis l’ouverture, le 13 mars.
Après deux ans de rénovation, l’ancien moulin à farine d’Arts district a entièrement été repensé par Iwan Wirth, le propriétaire des lieux. Pour cette antenne de la côte Ouest, il s’est associé à un grand nom de la scène artistique contemporaine, Paul Schimmel, l’ancien conservateur en chef du MOCA.
L’édifice immaculé à l’architecture victorienne recèle de surprises. Sur un espace de près de 10 000 mètres carrés, les oeuvres surprennent les visiteurs. C’est notamment le cas de la construction en bois “Intersection” d’Abigail DeVille ou de l’imposante bobine revisitée par Magdalena Abakanowicz.
“Nous avons dédié un entrepôt aux artistes de la nouvelle génération, comme les californiennes Kaari Upson et Lara Schnitger” , explique Erin Connors, responsable de la communication. En allant se promener du côté du jardin, on découvre l’oeuvre murale d’Else Oner et les posters de Jeanette Paredes, vestiges de l’esprit “street art” de ce quartier.
Fondée en 1992 à Zurich, Hauser Wirth a l’ambition de bouleverser le concept de la galerie traditionnelle, en soutenant les artistes sans forcement passer par la vente des oeuvres. Un lieu entre le musée, la galerie d’art et le centre culturel. “L’éducation à l’art est au coeur de notre programme, comme à Londres. Mais les gens peuvent aussi venir pour passer la journée en famille, se poser pour travailler” , assure Erin Connors.
Outre les quatre salles d’exposition, l’espace héberge un jardin, une librairie, le futur restaurant Manuela dédiée à Mme Wirth (ouverture cet été), et un “laboratoire d’éducation” qui organise des conférences, des concerts et des événements pour les enfants.
Jusqu’au 4 septembre 2016, vous pourrez y découvrir l’exposition inaugurale intitulée “Revolution in the making: Abstract Sculpture by Women”, dédiée aux femmes artistes de 1947 à 2016. Elle dévoile les univers de 34 artistes qui ont renouvelé les codes de leur époque. On y trouve notamment une pièce spectaculaire réalisée à partir de textile tressé de la Suisse Françoise Grossen.
La plasticienne franco-américaine Louise Bourgeois, dont la célèbre araignée s’est vendue à 10,7 millions de dollars, est aussi représentée par Hauser Wirth. En plus d’une sculpture, son parcours est mis à l’honneur. Un peu de France dans ce lieu décalé typique de L.A.