Vous vous demandez qui soutenir lors de la 58e édition des Grammy, qui se déroulera le 15 février au Staples Center de Los Angeles ? Ne cherchez plus. Avec pas moins de dix nominations, les artistes français et francophones ont une nouvelle fois la cote cette année.
Cécile McLorin Salvant est nominée dans la catégorie « meilleur album de jazz vocal ». Cette jeune Franco-Haïtienne est plébiscitée pour son album « For One To Love », sorti en septembre 2015. La chanteuse est nominée aux Grammies pour la deuxième fois. Elle l’avait déjà été en 2014 dans la même catégorie pour son album « Woman Child », mais elle n’avait pas remporté la récompense.
Francophone originaire du Bénin, Angelique Kidjo est nominée dans la catégorie « Meilleur album de musique du monde ». Cette artiste chante aussi bien en français, en anglais, en yoruba, en fon, en mina ou en swahili. Elle concourt avec son album intitulé, tout simplement, « Sings ».
Dans une catégorie plus cinématographique, on retrouve Alexandre Desplat pour la « meilleure bande originale pour un média visuel ». Le compositeur français, de renommée internationale, a déjà reçu de nombreux prix pour ses précédentes créations. On peut citer par exemple un Oscar en 2015 pour la B.O. de “The Grand Budapest Hotel” ou encore un Grammy, déjà, en 2012 pour « Le Discours d’un roi ». Cette année, le compositeur espère recevoir un prix pour la bande originale du film « The Imitation Game ».
Les techniciens sont aussi mis à l’honneur lors des Grammy Awards. On retrouve ainsi l’ingénieur son, Maxime Le Guil, dans la catégorie « meilleure conception technique d’album, non classique ». Ce jeune Français a déjà collaboré avec Joey Starr, Morrissey ou encore Camille, mais c’est pour son travail avec Melody Gardot sur son album « Currency Of Man » qu’il est aujourd’hui nominé.
Ludovic Morlot est le champion des nominations. Le chef d’orchestre concourt dans trois catégories: « meilleure conception technique d’album, classique »; « meilleure performance orchestrale » et « meilleur solo instrumental classique ». Ce Français, expatrié aux États-Unis, est le directeur musical de l’orchestre symphonique de Seattle depuis 2011. Avec sa formation, il a déjà remporté un Grammy en 2014 pour la « meilleure composition classique contemporaine ».
On retrouve enfin Philippe Jaroussky dans la catégorie « meilleur enregistrement d’opéra ». Ce contreténor, originaire de Maisons-Laffitte dans les Yvelines, a déjà de nombreux prix à son actif, principalement aux Victoires de la musique classique entre 2004 et 2010. L’opéra « Niobe, regina di Tebe » d’Agostino Steffani lui vaut sa nomination aux Grammies cette année.
Enfin, le label français Harmonia Mundi est nominé à deux reprises cette année. Tout d’abord dans la catégorie « meilleure prestation par une chorale » pour sa collaboration avec la Conspirare Choir d’Austin. Et dans la catégorie « meilleur album solo de classique vocal » pour son travail sur l’album « Beethoven : An Die Ferne Geliebte » du ténor britannique Mark Padmore. Le label français, spécialisé en musique classique, avait déjà gagné un Grammy en 2014, déjà avec le Conspirare Choir pour l’œuvre « The Sacred Spirit of Russia ».