Monument emblématique des États-Unis, le Golden Gate Bridge relie la baie de San Francisco au comté de Marin depuis 1937. S’il est mondialement connu pour son design, sa couleur interroge. Pourquoi avoir choisi un orange des plus vifs pour celui que l’on appelle le pont doré ?
Son orange international, nom donné à cette peinture, a fait de lui l’un des monuments les plus photographiés aux États-Unis. Pourtant, ce revêtement ne devait être que temporaire. Il était censé être dans une autre couleur, car il s’agit à l’origine d’une peinture anticorrosion. Au fil des mois, l’équipe en charge du chantier s’y est habituée, convaincue que cet orange se mariait parfaitement avec le bleu de l’océan et celui du ciel.
De plus, il fallait une teinte suffisamment soutenue pour résister à l’épais brouillard de Fog City… Pari réussi, mais au prix de plusieurs milliers de litres de peinture chaque année. On estime que l’entretien nécessite entre 18.000 et 38.000 litres par an, sans compter l’application d’une base riche en zinc pour éviter la rouille.
Si cet orange international a fait du pont une véritable légende, il n’est pourtant pas responsable de son appellation. À en croire le site officiel du monument, ce dernier “doit son nom au détroit du Golden Gate, cette entrée étroite qui relie l’Océan Pacifique à la baie de San Francisco. Découverte en 1846 par l’explorateur et officier de l’armée américaine John C. Fremont, elle s’appelle ainsi en raison d’une troublante ressemblance avec le port de Byzance (actuel Istanbul), Chrysopolae – Golden Gate en anglais.” Difficile à deviner, n’est-ce pas ?