Les Startup weekends, évènements qui permettent aux entrepreneurs de présenter leurs idées, et élaborer des projets en un week-end, sont connus de tous les “Silicon Valley types”. C’est la culture des “hackathons” appliquée à la création d’entreprise.
Mais si vous êtes plutôt un créatif, il y a toutes les chances pour que vous n’ayez pas compris un mot au paragraphe précédent. C’est pour que ça change que la Française Alice Gillet a décidé d’organiser du 1er au 3 février un StartUp Weekend consacré au “Transmédia”. OK, on explique: le transmédia, c’est cette méthode qui consiste à développer des oeuvres (ou des messages, publicitaires ou autre) au travers une multitude de media, chacun de ces media, grâce à ses spécificités, apportant une approche différente sur la même histoire, ou univers créatif. Le transmedia est aussi bien utilisé dans la production de films qu’à des fins éducatives, pour des documentaires ou en marketing.
Toujours pas clair? Alice Gillet explique: vous-êtes vous jamais demandé ce que fait Don Drapper entre deux épisodes de Mad Men? “Imaginez que vous puissiez ajouter votre propre scénario, interagir avec les personnages, sur d’autres supports que la télé”. C’est le transmédia. “Si le concept n’est pas tout à fait nouveau, explique Alice Gillet, l’innovation technologique démultiplie le champ des possibilités, avec une mobilité permanente, de nouveaux modèles de distribution en ligne, la démocratisation de certaines techniques d’effets spéciaux dont l’accès est devenu possible en ligne à faible coût”.
Alice Gillet travaille à San Francisco pour l’Atelier BNP Paribas, l’antenne de veille technologique de la banque, pour laquelle elle couvre toutes les tendances qui font vibrer la Silicon Valley. Et elle s’est prise de passion pour le “transmédia”, a confondé l’an dernier un groupe “meetup” sur le sujet, d’où est née cette idée de Startup Weekend spécifique. “On veut appliquer cette culture du hackathon et du prototyping à l’univers de la publicité et de la création”.
Pendant 54 heures (le format imposé de ces week-ends) programmeurs et développeurs vont donc phosphorer avec réalisateurs, producteurs de films, concepteurs de jeux vidéos et créatifs d’agences de pubs. Des coaches aideront les apprentis entrepreneurs à développer des “prototypes” qui seront ensuite jugés par des experts comme ceux de Lucasfilm, la maison du George Lucas des Star Wars.