Gad Elmaleh aime les challenges. Après avoir fait rire l’Amérique, il se lance à la conquête du monde. Le 13 juin, il avait surpris ses fans en annonçant sa tournée mondiale, « Dream Tour », sur son compte Instagram : « Certains rêves ne sont que des rêves, le mien est devenu réalité ».
«C’est peut-être candide mais je suis habité par le rêve, confie-t-il. C’est fou de pouvoir parcourir le monde avec mon histoire singulière et personnelle, et avec le parcours que j’ai eu! ».
D’Anvers à Dubaï, en passant par plusieurs villes américaines (New York, Washington, Detroit, Boston, Chicago, Portland, San Francisco, Los Angeles et Miami), l’humoriste donnera plus de 20 représentations jusqu’au mardi 11 décembre. Une tournée dans laquelle Gad Elmaleh a été entraîné un peu par hasard. « La tournée américaine était prévue tout comme d’autres représentations en Australie mais une fois que nous avons commencé à mettre cela en place, des promoteurs locaux d’autres pays ont pris contact avec nous. Je n’ai jamais demandé, par exemple, à jouer à Oslo en Norvège! C’est fou! Je suis super heureux mais ce n’était pas planifié», poursuit Gad Elmaleh.
Pour cette tournée mondiale, l’humoriste a prévu de proposer son show «American Dream» agrémenté de « nouveau matériel ». « C’est mon show qui existe sur Netflix avec toutes mes observations sur le langage, le dating aux États-Unis, les différences culturelles, etc. J’y ajoute environ 30% de matériel en plus, que je suis en train de jouer dans les comedy clubs aux États-Unis. »
Au programme, un texte affuté mais aussi de l’improvisation. Gad Elmaleh ne veut pas faire semblant et laisser l’échange avec le public s’installer naturellement. «Je veux rencontrer le public, visiter les villes, je veux essayer de faire des blagues sur les pays et apprendre des expressions. Même quand je vais à Toulouse, je me renseigne sur le vocabulaire local, donc je le ferai aussi quand je serai à Shanghai ou à Copenhague par exemple. »
Il compte adapter son spectacle en temps réel : « La difficulté va être d’adapter mes shows et de ne pas faire la même chose dans tous les pays. J’ai envie de partager mon ignorance avec le public. J’ai envie de jouer avec les clichés et les a priori. J’ai même plus envie de rire de moi-même que d’eux et de jouer sur ce côté-là, sur celui de la personne qui ne connaît pas le monde et qui le découvre… »
Le spectacle reste toutefois ancré dans la culture américaine. Un élément que Gad Elmaleh voit comme un atout et non comme une contrainte. “Je vais me liguer avec le public pour charrier gentiment les Américains. Et il n’y a rien de mieux que les Australiens ou les Anglais pour charrier les Américains. Je suis certain aussi certain qu’en Europe, ils vont pouvoir s’identifier au décalage et au choc de cultures que j’ai vécus ».
Celui qui a gravi les échelons du succès entre le Canada, la France et les États-Unis reste néanmoins fier de ses origines modestes. Il n’hésite d’ailleurs pas à ponctuer ses réseaux sociaux de photos de lui enfant pour évoquer sa tournée et son passé. «Je me suis senti privilégié du parcours que j’ai pu avoir malgré le fait que mes parents n’avaient pas d’argent. Ce type de photos, c’est une pensée directe aux gamins du Maroc pour leur dire de poursuivre leur rêve, qu’ils doivent y croire (…) Le rêve et la réussite, même si c’est très ancré dans la culture américaine, ne se destine pas qu’aux Américains. On peut s’en inspirer, le rêve américain peut s’appliquer dans tous les pays du monde».`
Gad Elmaleh ne se lasse jamais de rêver. Il est également impliqué dans un autre projet qui lui tient particulièrement à cœur: sa série autobiographique « Huge in France ». Les huit premiers épisodes de la première saison ont été tournés entre Paris et Los Angeles. Il s’agit de l’histoire d’un artiste à succès qui part aux Etats-Unis pour se rapprocher de son fils.
Après sa tournée, l’humoriste aimerait poursuivre sur sa lancée et relever un nouveau défi: « La tournée mondiale, c’est aussi une manière de fermer ce spectacle “American Dream” et de passer à autre chose. Mon prochain défi, c’est que ma série se voit offrir des saisons 2-3-4-5 sur Netflix (…) Et si c’est le cas, cela me passionnera, car je suis très investi. C’est un vrai challenge».