Jusqu’à présent, ils avaient plein de “followers” sur les réseaux sociaux, mais pas d’adresse. Depuis le vendredi 2 février, ils ont les deux. Perrine et Aurélien Darroman ont ouvert leur café français Frenchy Coffee au plus grand plaisir de leurs 6.800 amis sur Facebook et du quartier d’East Harlem, où ils ont dégoté un local après trois années de recherche. “On est sur un petit nuage“, s’exclame Aurélien Darroman.
Avant de venir aux Etats-Unis, le couple n’avait aucune idée qu’il se lancerait un jour dans la restauration. Originaires de Thonon-les-Bains, Aurélien Darroman était plombier-chauffagiste, et Perrine travaillait dans la mode. Ils s’installent à New York il y a quatre ans sur un coup de coeur pour la ville. “On a remarqué que les cafés fleurissaient à New York. La seule chose qui nous gênait était que les produits n’étaient jamais faits sur place“, raconte Aurélien Darroman.
Les deux tourtereaux se lancent dans l’aventure il y a trois ans. Leur utilisation des réseaux sociaux leur attire rapidement le soutien de nombreux curieux ainsi que l’attention des médias. Ils lancent également une campagne de crowdfunding pour financer leur projet.
Le chemin n’a pas été de tout repos. Deux investisseurs ont quitté le navire en cours de route, dont un juste avant la signature d’un bail. “Il y en a toujours eu un pour soutenir l’autre. On a été très complémentaires. On s’est poussés. Aujourd’hui, notre vie est ici, celle de notre fille est ici aussi“, poursuit Perrine Darroman.
L’an dernier, ils découvrent sur Craigslist un local sur la 102ème rue et Lexington Avenue, à quelques pas de là où ils habitent, et décident de se laisser tenter, soutenus financièrement par des restaurateurs installés à Thonon-les-Bains séduits par leur histoire.
Le résultat: un café sans prétention où l’on trouve des viennoiseries françaises (croissants, pains au chocolat, chouquettes, pains au raisin), américaines (muffin aux myrtilles) et une création maison nommée “épi du Frenchy”, une pâte de croissant fourrée au cheesecake et taillée comme un épi. Tout est fait sur place, dans une cuisine visible depuis la salle.
Dans l’entrée, quelques tables sont disposées et un sofa est orienté vers une grande baie vitrée donnant sur la rue. Quelques étagères de livres sont adossés à un mur de briques. “Les gens sont tout de suite rentrés. Ils ont été chaleureux avec nous, conclue Perrine Darroman. Cela a été un vrai soulagement“.
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“If there is no struggle there is no progress” Bravo à ces frenchies !
Jessaierai de passer par là, la pâtisserie française me manque…
Laura