Qui n’a jamais rêvé de s’offrir un catamaran, un voilier ou un yacht? Si vos finances ne vous le permettent pas, il faut néanmoins s’autoriser à rêver et il n’y a pas meilleur endroit pour cela que le Miami Boat Show qui aura lieu du 13 au 17 février.
En cinq jours, plus de 3.000 bateaux vont être présentés par des exposants venus des quatre coins du monde. Le Boat show de Miami est l’occasion parfaite pour se faire une place dans le monde très select des bateaux de luxe. “Ce Boat Show nous permet de lancer des modèles, de les présenter officiellement à la presse et au public. Des essais sont aussi prévus mardi” explique Valérie Toomey, responsable marketing pour Jeanneau voile, deuxième constructeur mondial dans la voile. Cette année, parmi les cinq bateaux présentés par la marque française, la star sera le Sun Odyssey 349.
Pour les constructeurs ou entreprises français, il s’agit donc d’une opportunité de se démarquer de la concurrence en mettant en avant le savoir-faire hexagonal tout en s’adaptant au marché américain. Et cela semble marcher pour Jeanneau “il y a une grosse demande pour des modèles en dessous de 35 pieds, c’est pour cela que nous mettons en avant le 349 car c’est un modèle plus petit mais avec beaucoup de volume intérieur“. Pour ce modèle, il faudra tout de même dépenser la bagatelle de 125 000 dollars, “un prix très correct aux vue des nombreuses options fournies” précise Valérie Toomey.
Le “made in France” fonctionne aussi du côté du prêt à porter «Lorsqu’on explique au public que nous sommes une marque française, il y a tout de suite une image de qualité qui leur vient en tête», assure Muriel Affirat, gérante avec son fils, Sebastien, de la boutique Banc du Nil qui vent des vêtements nautiques.
Mais le but n’est pas seulement d’augmenter sa visibilité et se faire remarquer, chacun a aussi un oeil sur les ventes prévues. Avec la crise qui se résorbe et le pouvoir d’achat qui s’améliore, chacun espère faire mieux que l’année précédente.
Les ventes, c’est aussi ce que veulent améliorer Muriel Affriat et son fils «Jusqu’à présent, nous avons toujours fait mieux que l’année précédente, nous avons doublé notre chiffre d’affaire depuis la première année où nous avons participé, en 2010», raconte-t-elle.
Et la pression est forte. Chaque jour, il faut payer 1.000 dollars pour être présent au salon, “sans les taxes”, précise Muriel Affirat. Mais en plus de la location de l’emplacement, il faut également rémunérer les employés venus en extra, qui s’affaire pendant toute la durée du show. « C’est énormément de travail, raconte la franco-américaine, on fait en 5 jours ce que l’on fait normalement mais en deux semaines, mais il y a beaucoup de retombées. C’est la meilleure des publicités pour nous, les exposants.»
Et même si après chaque salon nautique, elle est épuisée, elle ajoute «j’aimerais bien qu’il y en ait un par mois!»
Cette année, outre le fabricant Jeanneau et Blanc du Nil, la France aura sera aussi représentée par Fountaine-Pajot, Lagoon et Nautitech, les constructeurs de catamarans installés en Charente Maritime. Après une année très maussade en France en 2013 (-22% de vente selon la Fédération des industries nautiques), les professionnels français du secteur viennent chercher la croissance de ce côté-ci de l’Atlantique.