L’élégance à la française mixée à l’énergie urbaine new-yorkaise : voici le pari de French-York, marque de prêt-à-porter lancée par Vanessa Duman.
Journaliste de formation devenue attachée de presse « mode-lifestyle », la Française s’est lancée dans le stylisme à New York sur un coup de tête. Ou plutôt un coup de cœur.
Partie une première fois aux Etats-Unis en 2013 pour perfectionner son anglais, en vue d’un nouveau poste dans sa entreprise parisienne, elle décide finalement de quitter son travail en 2015 pour revenir s’installer à New York, dont elle affectionne l’énergie. «Je ne me voyais pas passer toute ma vie derrière un bureau à Paris ».
Un virage à 180° pas si étonnant pour la jeune femme, adepte d’expatriation, qui a déjà travaillé au Cap-Vert, en Grèce et en Tunisie. Plongée dans l’ébullition new-yorkaise, Vanessa Duman décide de se lancer dans la création vestimentaire et lance sa marque French-York en décembre 2018. « A New York, on entend beaucoup de témoignages sur la reconversion : on a l’audace d’essayer sans avoir peur ».
Car lancer cette ligne de vêtements – sans formation de styliste et uniquement sur des fonds personnels – est un pari. « Alors qu’en France on m’aurait dit “fais très attention, t’es sûre de toi ?”, à New York, j’entends plutôt “c’est super, faut y aller” »
La jeune créatrice a développé une collection de vêtements à destination des Francophiles. Ses t-shirts (100% coton) et ses marinières arborent des slogans dans la langue de Molière. « Quand on est expat’, on a tendance a rester très attaché à sa culture d’origine. Et je sais que beaucoup d’Américains apprécient aussi la culture française ».
Si un petit budget suffit pour se lancer, il reste toutefois difficile de se développer et la clientèle de Vanessa Duman se limite pour l’instant à son cercle personnel et au bouche-à-oreille. Mais le succès de la marque dans des marchés de créateurs – comme le FAD Market à Brooklyn – l’incite à poursuivre l’aventure.
D’autant que la couture lui permet de renouer avec son histoire familiale. Chrétiens d’Orient persécutés et réfugiés en France, ses parents ont trouvé un nouvel élan lorsque le père de Vanessa Duman a ouvert des ateliers de couture dans l’hexagone. « C’est très encourageant d’avoir une famille qui a su transformer le changement en quelque chose de positif ».