Le parti socialiste fait aussi la Une aux Etats Unis. Avec pour commencer une légère boulette du New York Times qui prend Martine Aubry pour un homme et est obligé de faire passer un rectificatif… (bas de page)
Le piètre spectacle donné dimancher dernier n’est qu’un chapitre de plus pour le Washington Post dans l’histoire d’un parti de gauche déclinant, laissant le champs libre pour un futur proche à Nicolas Sarkozy et à l’aile droite de la politique française. Le président de la République qui s’est abstenu de tout commentaire public, se serait félicitait en privé de son rôle: en nommant des socialistes au gouvernement et donc en semant la méfiance dans les rangs, et en faisant tenir le G-20 de Washington à la même date que le Congrès de Reims, il aurait «éclipsé» le PS pour le New York Times.
Et le futur du Parti Socialiste? Le Washington Post relève également l’enjeux du choix du dirigeant socialiste, aux tournants entre un « vague parti social démocrate tendant vers le centre », où un parti de gauche sévèrement ancré sur l’idéologie socialiste. .
Qui aurait pu penser que le Parti Socialiste serait la Floride européenne, s’étonne le Time? « Et pourtant c’est ce qui est arrivé ». Martine Aubry victorieuse, grâce principalement aux regroupements des forces derrière elle, n’est cependant pas l’austère doctrinaire socialiste qu’elle prétend être nous assure le Time, qui préfère parler de diffèrences de style plutôt que de véritables divergences idéologiques avec Ségolène Royal. Ce qui laisse Martine Aubry avec pour tâche de diriger un parti « où autant de gens l’adulent qu’il y en a qui l’execrent ».
Pour rester en politique française, le New York Times revient sur le renvoi de Monsieur de Villepin « protégé de Jacques Chirac » devant le tribunal correctionnel. Dominique de Villepin qui clame que Nicolas Sarkozy manipule le dossier. Le Times qui note que le Président est à la fois parti civil dans le dossier et contrôle le Ministère de la Justice. Erreur notable cependant (deuxième de la semaine), le Président ne préside plus le Conseil National de la Magistrature depuis la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008. Anyway…
Retour sur la fertilité des Françaises dans le Washington Post, où (et de trois !) le journal américain attribue à Charle de Gaulle la semaine de 40h et les congés payés. Apparement 1936 devait être un peu lointain. La journaliste du Washington s’étonne de la facilité qu’ont les Françaises à avoir des enfants. De la fonctionnaire d’agence gouvernementale à la Garde des Sceaux, en passant par la femme de l’ambassadeur, tout le monde semble trouver très normal d’avoir un enfant alors qu’on travaille. Au grand bonheur de l’Américaine qui loue le système de longs congés martenité, d’aides étatiques pour embaucher une nourrice, de crèches et d’écoles dès 3 ans et d’allocations familiales. Elle note un système inscrit dans la société française, qui ne saurait être remis en cause par la gauche comme la droite, et dont les Français sont prêts à subir le coût même en ces temps de crise économique. Les Françaises continuent de mener de front leur vies familiales et professionnelles, jusqu’à la tête de l’Etat, où Carla Bruni-désormais-Sarkozy reste une chanteuse à succès. Elle est même montrée en exemple à Michelle Obama dans les colonnes du New York Times qui tient l’opportunité unique de devenir la première First Lady américaine à continer à travailler pendant le mandant de son mari.
Le café français en chute libre dans le New York Times: avec une augmentation des chiffres de fermetures pour faillite après 6 mois d’ouverture en hausse de 56% en 2008 . «Le parlement des peuples» de Balzac en danger, non seulement face à la réduction du budget loisirs des ménages, mais qui a égalemen subi de plein fouet l’interdiction de fumer du 1er janvier dernier. La fin non seulement d’une époque mais d’un « art de vivre », les Français consomment maintenat à l’Anglo- Saxons mangent vite et passent moins de temps au café.
Un art de vivre à l’européenne en reconstruction à Williamsburgh, New York ? Le quartier connaît un afflux considérable d’européeens.
A tel point que interrogé par le New York Times, Mme Gouirand, française expatriée, dit même ne plus ressentir le mal du pays. On ne pourrait s’asseoir dans le « Marais Américain » plus d’une heure sans entendre parler français. Avis aux nostalgiques.