Crise d’identité pour les Etats Unis, où, horreur!, le modèle économique se rapprocherait de l’Europe ou, pire, de la France. C’est Newsweek qui le dit: « non pas que les berets vont être à la mode ce printemps ou que Obama ait promis un croissant dans chaque grille pain », mais pire, «le débat politique a glissé sur la gestion d’une économie mixte plutôt que sur la pertinence de son existence ». En 2010, les prévisions annoncent une intervention étatique américaine chiffrée à 39,9% pour 47,1% dans la zone euro. «Nous sommes tous socialistes à présent».
Refléxion sur le service public promis par Barack Obama dans un éditorial du Houston Chronicle par Brian Brown, de la très conservatrice Heritage Foundation. Le modèle français est inspecté et, à grand renfort de Tocqueville, l’état des lieux sans appel. Le service public à la française implique un «égoïsme» puisque tout est laissé à la charge de « l’étranger tout puissant nommé l’Etat ». Portrait croisé: « Un Américain croit que l’intégralité de la vie de la cité est de sa responsabilité (…)». «(…)Au lieu d’aider ses voisins quand surviennent des problèmes, le Français typique attend que l’Etat vienne pour tout arranger, une éducation qui repose sur l’égoïsme et l’individualisme». C’est le crime d’Obama selon l’éditorialiste: il croit que le service public vient de l’Etat, “à la française”. Quelle horreur…
Une petite crise politico/médiatique à la française. Le Washington Post revient sur la tempête médiatique qui frappe notre Ministre des Affaires Etrangères. Le journal revient sur un des éléments du livre qui ne résonne pas particulièrement dans la presse française: le style de vie de Bernard Kouchner «en villégiature sur le yach du millionnaire Bernard Tapie ou dans le riad marocain du philosophe Bernard Henry Levy». De même CNN souligne que «l’auteur accuse aussi Kouchner et sa compagne Christine Ockrent d’avoir oublié leur esprit républicain et de vivre une vie de jet setteur ».
«Vive la Crise» chez Bloomberg qui cite l’architecte en charge de la restauration de Notre Dame de Paris: Benjamin Mouton. Le projet de restauration a été lancé par la volonté de l’Etat français de stimuler l’économie en accroissant les fonds dédiés à des projets culturels délaissés. Plutôt approprié pour un pays qui attire plus de visiteurs que n’importe lequel dans le monde. L’agence revient donc sur le plan culturel du plan de relance, qui monte le budget du ministère de la Culture à 305 millions d’euros, et fait la liste des monuments en passe d’être sauvés …. ou pas. Pour certains, il est déjà trop tard, plus de 20% de notre monuments classés sont en danger.
Vu dans le Houston Chronicle, au détour de la critique du film la Panthère Rose 2: « La France le supportera, la France supporte toujours tout, peut importe toutes les imbécillités que le monde est prêt à répandre, les frites de la liberté ou autre french-bashing. Après 46 annés à supporter l’inspecteur Jacques Clouseau et son stupide accent, le public Français va sûrement lever les yeux au ciel et s’en retourner calmement à leur plateau de fromages. On conseille au public américain d’en faire tout autant ».