Les start-ups israéliennes ont OurCrowd. Les françaises ont désormais French Partners.
Cette nouvelle plateforme de co-investissement, lancée par deux investisseurs basés à Paris et Genève, s’adresse aux entreprises lancées par des Français à l’étranger et souhaitant accélérer leur développement. “Les gens qui décident de partir à l’étranger ont un goût prononcé pour le risque et le challenge. Ils veulent sortir de leur zone de confort, explique Emilie Loyer Buttiaux, co-fondatrice de la plateforme. Et ils sont sur des zones de croissance importante. Les investissements sont plus rentables que s’ils étaient restés en France“.
La Française a eu l’idée de French Partners à Londres, où elle a dirigé les activités d’investissements au sein de l’unité de restructuration de la Royal Bank of Scotland, Global Restructuring Group. “J’investissais personnellement dans des petits deals. Les entreprises françaises à Londres étaient mal accompagnées et pas forcément bien soutenues par l’écosystème local. Les Britanniques finançaient des start-ups britanniques et les Français étaient un peu laissés de côté. Ils avaient moins de connections“.
Un ami investisseur, Nicolas Macquin, ancien banquier d’affaires de Morgan Stanley puis investisseur pour le fonds Alpha, “a eu le même réflexion” de son côté, en Suisse. “On s’est dit qu’il y avait quelque chose à lancer“.
La plateforme sélectionne les projets d’entreprises les plus solides, quelle que soit leur localisation géographique et leur secteur, et propose à un “pool” d’une cinquantaine d’investisseurs de mettre leur billes dans ces opportunités en quelques clics. Nicolas Macquin et Emilie Loyer Buttiaux investissent personnellement dans la jeune pousse sélectionnée à hauteur de 10%, le reste étant apporté par les co-investisseurs. Le ticket d’investissement minimum est de 50.000 euros par projet et par investisseur. “Le groupe de co-investisseurs est composé de Français qui investissent à l’étranger. Ce sont des entrepreneurs qui parlent à des entrepreneurs“.
En un peu plus d’un an, French Partners peut se targuer d’un portefeuille d’investissements bien garni. Aux Etats-Unis, où se concentrent 40% des financements réalisés, elle a soutenu plusieurs “success stories” comme Bandsintown, Try The World, FrenchFounders, TheGuarantors et Rebagg.
Au total, “une trentaine” d’investissements dans le monde entier a été effectuée depuis le lancement de la plateforme, précise Emilie Loyer Buttiaux, “un tiers dans des start-ups, un tiers dans des PME et le reste dans d’autres projets, comme des fonds et des projets immobiliers“.