Sophie Chiche, notre French Boss de la semaine est un personnage qui revendique haut et fort sa différence. Et, à l’évidence, l’entendre parler d’elle pendant une demi-heure ne permet pas de faire un tour exhaustif de sa personnalité. Dans une même phrase, elle emploie des mots inhabituels dans la bouche d’entrepreneurs – « robuste » – mais qu’elle réactualise immédiatement en nous enjoignant, avant toute chose, de surtout « brainstormer ». Nous apprenons aussi de sa bouche que « quand on suit la nature, même quand on tombe, on ne tombe pas ! ». Cette fameuse pensée complexe, revendiquée par certains hommes politiques, et qui ne laisse pas le moindre doute sur le fait que Sophie appartient à plusieurs générations qui, toutes, ont laissé sur elle une empreinte. Nul doute non plus sur le fait que sa vie personnelle, et les tracas physiques qu’elle a connus, ont pesé de manière importante sur ses choix de vie, géographiques autant que personnels.
Être entrepreneuse, Sophie n’en a pas rêvé longtemps puisqu’elle l’est devenue très jeune : « J’ai créé ma deuxième boîte à 14 ans ». Et depuis toutes ces années, la finalité n’a jamais été ni mercantile ni financière, mais exclusivement humaine. A ses yeux l’entrepreneur doit dans un premier temps identifier un besoin, avant de créer le produit qui va répondre à ce besoin.
BeCurrent, la dernière née de ses sociétés, se propose ainsi d’aider les gens à réaliser un rêve – de vie ou de job – qu’ils imaginent impossible, au travers d’une plateforme. Sophie attend beaucoup de ce nouveau projet. Et pas seulement sur le plan humain. Elle compte multiplier son chiffre d’affaires par 100… En 4 ans.